Table of Contents
Une nouvelle enquête a été ordonnée sur la mort tragique de Demi Hannaway, une femme victime d’abus en Écosse, par le plus haut responsable judiciaire du pays. Cette décision survient après que la famille de Demi ait exprimé des préoccupations quant à la conclusion initiale de la police selon laquelle elle se serait suicidée.
Les circonstances de la mort de Demi Hannaway
Demi Hannaway, originaire d’Airdrie, est décédée en mai 2021 après avoir subi des abus physiques et mentaux de la part de son partenaire, Andrew Brown. Sa famille a été ravie de l’annonce de cette nouvelle enquête, confirmée lors d’une réunion avec la procureure générale Dorothy Bain KC. Ils avaient précédemment critiqué la rapidité avec laquelle Police Scotland avait conclu au suicide de la jeune femme de 23 ans.
Réaction de la famille et des autorités
La mère de Demi, Helen Simpson, a déclaré : « Nous sommes simplement submergés en ce moment. Cela a été un long combat, mais enfin, la voix de notre fille a été entendue. » La procureure générale a exprimé sa compréhension de la perte immense ressentie par tous ceux qui aimaient Demi et leur désir de connaître la vérité sur ce qui lui est arrivé. Elle a ordonné une réinvestigation par une équipe de procureurs spécialisés pour examiner chaque aspect de cette tragédie.
Les préoccupations soulevées par la famille
La famille de Demi a déposé une plainte formelle de 32 points auprès de la police, mettant en lumière de graves préoccupations concernant la réponse des autorités. Parmi les problèmes signalés, on trouve :
- Un temps d’intervention d’une heure des officiers chez Demi.
- Des déclarations de Brown affirmant qu’il était « toute responsable ».
- Des preuves d’une lutte violente dans la maison.
Le téléphone de Demi a été retrouvé sous son lit, cassé, avec la carte SIM manquante après le départ des officiers.
Le procès d’Andrew Brown
Andrew Brown, 33 ans, a été condamné à trois ans et sept mois de prison au tribunal d’Airdrie en mai dernier pour menaces et comportements abusifs. Après sa condamnation, Helen Simpson a déclaré qu’il représentait un « danger pour les femmes » et que la charge aurait dû être requalifiée en homicide involontaire.
Les révélations post-mortem
Police Scotland avait initialement déclaré que la mort de Demi n’était pas suspecte. Cependant, il a été révélé qu’elle avait passé un appel à un ami pour demander à ce qu’il sorte Brown de leur maison quelques heures avant son décès, survenu à 6 heures du matin le 13 mai 2021. La sœur de Demi, Caitlin, a découvert des images sur son téléphone montrant des blessures causées par Brown, ainsi que des messages où il l’insultait.
Les enjeux plus larges
La question des suicides après des abus domestiques a été soulevée dans plusieurs affaires médiatisées. Des militants demandent que la police considère toutes les morts soudaines de victimes d’abus domestiques comme des cas potentiels de féminicide. Un rapport du Home Office en 2015 a révélé que sur 32 décès jugés non suspects, dix étaient des meurtres et cinq autres étaient suspects, nécessitant une enquête approfondie.
Engagement de la police
Avant l’annonce de la réinvestigation, le chef adjoint de la police Steve Johnson a reconnu l’impact significatif que la mort de Demi continue d’avoir sur sa famille et ses amis. Il a assuré que Police Scotland s’engageait à leur fournir des réponses concernant les circonstances de son décès et à traiter rapidement leurs plaintes sur la manière dont l’enquête a été menée.