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Le film « I’m Still Here » raconte l’histoire poignante de la famille Paiva, particulièrement celle de Beatriz Paiva, dont le père a été victime de la répression politique au Brésil. Ce long-métrage, qui a suscité des réactions fortes, est actuellement en lice pour trois Oscars et fait écho à l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire brésilienne.
Une journée fatidique
Le 20 janvier 1971, à Rio de Janeiro, la famille Paiva s’apprête à profiter d’une journée à la plage. Cependant, leur quotidien bascule lorsque des hommes armés font irruption dans leur appartement, forçant Rubens Paiva, le père, à les accompagner pour une « brève interrogation ». C’est la dernière fois que sa famille le voit.
Réactions et impact du film
Actuellement, « I’m Still Here » est projeté dans des salles à travers le monde. La performance de Fernanda Torres, l’actrice principale, a été saluée par un Golden Globe, la plaçant en compétition avec des actrices de renom telles qu’Angelina Jolie et Kate Winslet. Beatriz Paiva, la plus jeune fille de la famille, vit en Suisse depuis 1986 et partage son émotion face à cette attention portée à son histoire familiale.
Un héritage douloureux
Entre 1964 et 1985, le Brésil a été sous un régime militaire qui a entraîné la torture et l’exécution de milliers de personnes. Beatriz se rappelle la peur qui régnait chez elle lorsque son père a été arrêté. À l’époque, elle avait seulement dix ans et ne comprenait pas la gravité de la situation. Sa mère a tenté de masquer la réalité en disant aux enfants que les militaires étaient des « exterminateurs de nuisibles ».
La quête de vérité
Après la disparition de son père, la mère de Beatriz a été aussi arrêtée. Elle a passé douze jours en détention, période durant laquelle la famille a connu une longue incertitude. Ce n’est qu’après un an que Beatriz a commencé à comprendre que son père avait été tué, tandis que le gouvernement tentait de dissimuler la vérité.
La force d’une mère
Eunice, la mère de Beatriz, incarne la force et la résilience. Après la disparition de son mari, elle a déménagé avec ses cinq enfants à São Paulo, où elle a poursuivi des études de droit et est devenue avocate. Son combat pour la justice continue d’inspirer et résonne dans le film.
Un message universel
Le film ne traite pas uniquement de l’histoire brésilienne, mais offre également une réflexion sur la montée des extrêmes et la fragilité des démocraties à travers le monde. Beatriz souligne l’importance de parler de cette période et de ne pas oublier les leçons du passé, alors que des mouvements similaires émergent encore aujourd’hui.
Projections et résonance actuelle
Avec les premières projections prévues à Biel et Bern, le film sera disponible dans les salles à partir du 13 mars. L’impact de « I’m Still Here » va au-delà du simple divertissement; il ouvre des discussions nécessaires sur la mémoire, la justice et la résilience face à l’oppression.