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Israël et ses ambitions impérialistes en Gaza, Liban, et Syrie
Après l’attaque massive connue sous le nom de « Tempête d’Al-Aqsa » et l’échec retentissant de l’armée israélienne face au mouvement de résistance islamique Hamas lors de l’attaque du 7 octobre 2023, Israël a répondu par une guerre d’extermination contre la Gaza, visant à réduire la région en décombres et à imposer un lourd tribut à tous ceux qui y vivent.
Les réactions au sein de la société israélienne
Parallèlement, un sentiment général a émergé dans divers secteurs de la société israélienne, avec des voix parmi les politiciens et les maires des colonies du nord appelant à envahir et à occuper le sud du Liban, en représailles des pertes territoriales dues à la résistance.
Avec l’annonce de l’armée israélienne du début de son offensive terrestre sur le sud libanais le 30 septembre, le groupe extrémiste « Réveille-toi, Nord » a lancé une campagne publicitaire proposant à la vente des propriétés dans le sud du Liban, à des prix très attractifs. Les annonces mettaient en avant des images de maisons avec piscines et de « vues magnifiques » pour seulement 80 000 dollars.
Un discours de revanche et une idéologie expansionniste
Selon le Dr James Dorsey, chercheur à la Rajaratnam School of International Studies à Singapour, cette logique de revanche s’est répandue dans la société israélienne, portant des implications dangereuses, notamment les appels à coloniser Gaza et à s’emparer de davantage de terres syriennes voisines du Golan occupé, ainsi qu’à accélérer le processus de colonisation en Cisjordanie.
Bien que ces revendications d’expansion territoriale puissent sembler récentes, elles sont en réalité ancrées dans le projet sioniste depuis longtemps. Des documents militaires israéliens, datant des débuts de l’État, affirmaient que « la guerre de 1948 n’est pas terminée » et qu’elle n’était qu’une étape dans une série de conflits nécessaires pour étendre les frontières d’Israël.
Les plans de colonisation israéliens
Dans ce contexte, l’un des plans les plus notables est le « Plan Nefou », une étude exhaustive réalisée par l’armée israélienne en 1953, visant à « établir une pensée militaire israélienne » pour redéfinir les frontières d’Israël dans toutes les directions. Ce plan prévoyait notamment l’occupation de la péninsule du Sinaï, le contrôle de la Cisjordanie et de l’est de la Jordanie, et l’expansion jusqu’au sud du Liban et au-delà.
Les régions ciblées par le plan Nefou, peuplées d’Arabes, nécessitaient le déplacement de la majorité de leurs habitants pour préserver le « caractère juif d’Israël ».
Les idéologies en jeu
Un exemple frappant est un livre pour enfants, « Alon et le Liban », qui raconte l’histoire d’un garçon vivant dans une colonie israélienne à la frontière libanaise, enseignant aux enfants que le Liban fait partie de la terre promise. Ce livre a été publié par Amos Azaria, un professeur à l’Université Ariel, qui défend l’idée de coloniser le sud libanais.
Parallèlement, des messages menaçants ont été envoyés aux habitants du sud libanais, leur ordonnant d’évacuer leurs terres au profit des colons juifs. Des ballons et drones portant des messages dans les deux langues ont été lâchés dans le ciel.
Les ambitions d’occupation et les justifications religieuses
La logique qui sous-tend ces actions est souvent justifiée par des narrations religieuses, affirmant que ces terres appartiennent aux Juifs selon les textes sacrés. Cette justification a été utilisée pour promouvoir une expansion israélienne qui s’étendrait de Gaza au sud du Liban, en passant par le Golan.
Les aspirations de groupes comme « Réveille-toi, Nord » ne sont donc pas simplement marginales, mais trouvent un écho dans des cercles religieux influents, qui appellent à des actions concrètes pour réaliser ces visions.
Conclusion des ambitions israéliennes
Les ambitions d’expansion israéliennes dans le Liban, Gaza et la Syrie ne sont pas de simples réflexes de sécurité, mais s’inscrivent dans une volonté d’ériger un État juif à la taille d’un empire. La dynamique actuelle, alimentée par des idéologies religieuses et politiques, pose des questions fondamentales sur l’avenir de la région et sur la pérennité du conflit israélo-arabe.