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Le 3 mars, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé une nouvelle mesure qui soulage les constructeurs automobiles européens tout en suscitant des inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement. Cette décision vise à mettre en place un mécanisme de flexibilité permettant aux fabricants de voitures en retard sur leurs objectifs de réduction des émissions de CO₂ d’éviter des amendes cette année.
Un contexte préoccupant pour l’industrie automobile
La situation est d’autant plus critique que les ventes de véhicules zéro émission ont enregistré une baisse en 2024. Parallèlement, les plafonds d’émissions de CO₂ que les constructeurs doivent respecter pour 2025 ont chuté de 15% cette année. L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a ainsi lancé une campagne pour retarder l’application de ces normes à 2027.
Des enjeux financiers majeurs
Selon une note de l’ACEA révélée par un média en septembre, les entreprises qui ne parviendraient pas à respecter ces nouvelles normes pourraient faire face à des amendes s’élevant à plusieurs milliards d’euros. De plus, elles pourraient être contraintes de réduire leur production de deux millions de véhicules, ce qui entraînerait la fermeture d’au moins une demi-douzaine d’usines.
Répercussions sur le marché et mesures en réponse
Dans ce climat incertain, la fermeture de l’usine bruxelloise d’Audi, une marque emblématique du groupe Volkswagen, a amplifié les préoccupations au sein de l’industrie. En réponse à cette crise, la nouvelle Commission a initié, en janvier, un dialogue stratégique avec l’ensemble des acteurs de la filière automobile. Les premières mesures issues de ce dialogue devraient être présentées en détail mercredi prochain.