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Le Buckinghamshire est devenu un lieu d’accueil pour plus de 2 100 réfugiés ukrainiens dans le cadre du programme gouvernemental « Homes for Ukraine », ce qui en fait la zone ayant accueilli le plus de réfugiés au Royaume-Uni. Comment ces personnes se sont-elles intégrées ? Quel impact ont-elles eu sur la région ? Et que pensent-elles des événements récents qui se déroulent au-delà des frontières britanniques ?
Un afflux de réfugiés
Depuis le début du programme à la fin de 2024, 219 400 réfugiés ont été accueillis au Royaume-Uni, bien que certains aient depuis quitté le pays. Le programme a permis aux citoyens britanniques et irlandais, ainsi qu’à ceux disposant d’un statut de résident, de parrainer un réfugié ukrainien et de l’accueillir pour une durée minimale de six mois. Le Conseil du Buckinghamshire a enregistré plus de 1 100 parrains depuis le début du conflit en 2022, et 433 réfugiés ukrainiens en âge scolaire sont actuellement scolarisés dans la région.
Des témoignages émouvants
Sarah Graham, qui dirige la Hilltops Ukrainian Support Community, a aidé près de 600 personnes à s’installer dans la région des Chiltern Hills, dont trois quarts ont maintenant leur propre logement. Lors d’un événement commémoratif du troisième anniversaire de la guerre, Sarah a exprimé son inquiétude face aux événements récents à la Maison Blanche, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été confronté à des figures politiques américaines.
Les défis quotidiens des réfugiés
Iryna Chekmarova, 37 ans, vit avec sa fille dans une famille d’accueil à Old Amersham. Elle se dit désemparée par les humiliations vécues par Zelensky lors de sa visite à Washington. Iryna a quitté l’Ukraine sans son mari, qui travaille dans une usine de Kharkiv. Elle a du mal à trouver un emploi, mais remarque que des possibilités existent dans les cuisines locales.
La santé et l’intégration
Anna Putiata, 38 ans et gestionnaire de projet, a rencontré des difficultés pour trouver un médecin généraliste de confiance. Bien qu’elle ait amélioré sa situation en obtenant une couverture santé par le biais de son travail, elle admet qu’il lui manque la confiance nécessaire pour communiquer en anglais, entourée de personnes plus à l’aise avec la langue.
Les réalités de la solitude
Tetiana Pantielieieva, 35 ans, vit à High Wycombe avec son fils. Elle évoque les problèmes de langue et la solitude éprouvée, signalant que de nombreux Ukrainiens cachent leur véritable état émotionnel derrière des réponses polies. Les soirées peuvent être particulièrement difficiles, même lorsqu’elles sont passées en famille.
Des initiatives d’apprentissage
Le Conseil du Buckinghamshire a engagé sept enseignants d’anglais et forme 15 Ukrainiens et Afghans pour devenir enseignants d’ESOL. Alysoun Owen, qui enseigne l’anglais, note des progrès, bien que des difficultés subsistent après la fin du programme de six mois d’accueil. Buckinghamshire se distingue par son accueil des personnes de différentes origines, y compris des Afghans et des Syriens.
Des espoirs pour l’avenir
Oleksandra, qui vit à Haddenham avec son mari et ses deux enfants, exprime son souhait de rester au Royaume-Uni. Elle apprécie la communauté de son église et les nouvelles amitiés qu’elle y a formées. Une autre réfugiée, Nadiia, déclare qu’elle ne souhaite pas retourner en Ukraine, même si la guerre devait se terminer, car elle se sent en sécurité à Buckinghamshire.
Buckinghamshire en chiffres
- La population est d’environ 553 300 habitants.
- Le prix moyen d’une maison est de 530 000 euros, avec un loyer moyen pour une propriété de trois chambres à 1 600 euros par mois.
- Le comté compte 171 conseils de paroisse et de ville.
- 32 % du comté est désigné comme ceinture verte, contre une moyenne anglaise de 12,5 %.
- Buckinghamshire dispose de 236 écoles, unités de référence pour élèves et crèches financées par l’État.
- Le salaire annuel brut moyen à Buckinghamshire pour les travailleurs à temps plein était de 46 600 euros en 2022.
Un soutien local fort
Le leader conservateur du Conseil du Buckinghamshire, Martin Tett, souligne la fierté de la région concernant le soutien local apporté aux réfugiés ukrainiens. Il reconnaît que le déménagement vers un nouveau pays dans de telles circonstances est une épreuve difficile et que le conseil s’efforce d’aider à leur intégration dans les nouvelles communautés. Tett spécule que le nombre élevé de réfugiés dans le comté est dû à l’engagement fort des habitants à devenir parrains.