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Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, marqué par la guerre en Ukraine, le pape François, actuellement hospitalisé, se retrouve dans l’incapacité d’exprimer directement ses pensées. Cependant, l’Église catholique a-t-elle un message à faire passer au monde ?
La vision traditionnelle de l’Église
Selon la conception classique de l’Église, l’humanité forme un tout, indépendamment des frontières. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Saint-Siège a toujours plaidé pour le multilatéralisme et le soutien aux organisations internationales, notamment celles des Nations unies. En ce qui concerne le conflit ukrainien, le Vatican continue de s’engager, même en l’absence de la voix du pape François.
Prises de parole significatives de Mgr Gallagher
Mgr Paul Gallagher, secrétaire aux relations avec les États et équivalent du ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège, a récemment exprimé des positions fortes. Dans la revue America du 28 février et lors d’une allocution à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) le 25 février, il a affirmé que le Vatican soutient une paix juste et durable, ancrée dans le droit international.
Ambiguïtés dans le discours du pape François
Cependant, les déclarations antérieures du pape François soulèvent des questions. En mars 2024, lorsqu’il a demandé d’avoir « le courage de hisser le drapeau blanc », son message semblait s’adresser principalement aux Ukrainiens, sans pointer du doigt les Russes responsables de l’invasion ni exhorter les instances internationales à agir.
Diplomatie ambiguë du Saint-Siège
Cette situation met en lumière l’ambiguïté de la diplomatie du Saint-Siège. Il convient de distinguer la diplomatie papale, souvent axée sur des appels médiatiques à la paix sans considérer les impératifs du droit international ni dénoncer l’agresseur, d’une diplomatie curiale, plus traditionnelle. Ce contraste rappelle certaines approches adoptées par des leaders comme Donald Trump.