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Le Conseil fédéral suisse pourrait être beaucoup plus représentatif. Une récente analyse révèle que la composition du gouvernement pourrait être rajeunie, féminisée et davantage axée sur les zones urbaines. Ce mercredi 12 mars, l’Assemblée fédérale, comprenant le Conseil national et le Conseil des États, élira le successeur de Viola Amherd à la tête du Département de la défense. Deux candidats du Centre, Martin Pfister et Markus Ritter, sont en lice pour ce poste.
Un Conseil fédéral plus féminin
La succession de Viola Amherd sera obligatoirement masculine avec l’élection de Markus Ritter ou Martin Pfister, entraînant une diminution du nombre de femmes au sein du Conseil fédéral. Si le gouvernement respectait mieux la parité, la moitié des sept sièges devraient revenir aux femmes, qui constituent 50,3 % de la population. Ainsi, un Conseil fédéral représentatif compterait idéalement quatre femmes et trois hommes.
Historiquement, la présence féminine dans le gouvernement suisse a été limitée. Seulement 10 femmes ont occupé des sièges au Conseil fédéral depuis sa création, et le collège a connu une majorité féminine durant une courte période entre 2010 et 2011.
Un Conseil fédéral politiquement plus bigarré
Contrairement à d’autres démocraties où les partis gouvernementaux changent souvent, la Suisse maintient une formule de continuité. Les partis avec le plus de sièges dans les Chambres fédérales se partagent les sept fauteuils du gouvernement. Actuellement, l’UDC, le PLR et le PS occupent deux sièges chacun, tandis que le Centre en détient un.
Les Verts, représentant près de 10 % de l’électorat, pourraient légitimement exiger un siège, tandis que les Vert’libéraux, avec 8 %, seraient également en droit d’en réclamer un, ayant plus de légitimité que le PS (18 %) et le PLR (14 %) à deux fauteuils.
Un Conseil fédéral plus urbain
La population urbaine, souvent aux opinions divergentes du reste du pays, représente 16,9 % de la population suisse. Les grandes villes, telles que Zurich et Genève, devraient avoir un siège au Conseil fédéral. Actuellement, avec Beat Jans, les métropoles sont représentées, mais la majorité des conseillers sont issus de zones rurales.
La situation ne changera pas, peu importe le candidat élu ce mercredi. Markus Ritter est originaire d’Altstätten, une petite ville rurale, tout comme Martin Pfister, qui habite Allenwinden.
Un Conseil fédéral plus jeune
Le Conseil fédéral affiche une moyenne d’âge élevée, avec Albert Rösti, 57 ans, comme seul membre de moins de 60 ans. Les autres membres ont tous plus de 60 ans, alors que l’âge moyen de la population suisse est de 43 ans. Pour refléter cette moyenne, le Conseil devrait inclure des représentants de toutes les classes d’âge, notamment de 18 à 29 ans.
Les deux candidats pour le poste de Viola Amherd, Martin Pfister et Markus Ritter, ne parviennent pas à abaisser significativement l’âge du Conseil fédéral, avec respectivement 61 et 57 ans.