Table of Contents
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence, la Bourse américaine a enregistré une perte significative de plus de 10 %. Cette chute a été particulièrement marquée entre le 20 février et ce vendredi, où des entreprises majeures comme Microsoft, Apple, Amazon, Nvidia et Tesla ont subi de lourdes pertes.
Les chiffres clés de la chute de la Bourse
Entre le 20 février et ce vendredi, voici les pertes subies par certaines des plus grandes entreprises technologiques :
- Microsoft : -9 %
- Apple : -14,7 %
- Amazon : -13 %
- Nvidia : -17 %
- Tesla : -32 %
Cette correction est d’autant plus saisissante compte tenu des performances des indices. En effet, le S&P 500 a chuté de 10,13 % et le Nasdaq de 12,56 % après un début de mandat plutôt prometteur, où ces indices avaient respectivement enregistré des hausses de 1 % et 4 % entre le 20 janvier et le 20 février.
Facteurs de la dégringolade
Les analystes pointent plusieurs raisons derrière cette chute. Sam Stovall, analyste chez CFRA, évoque les « menaces sur les droits de douane, l’incertitude entourant les représailles, et, par conséquent, la possibilité d’une récession ». Depuis son retour au pouvoir en janvier, Trump a multiplié les offensives commerciales, affectant les relations économiques des États-Unis avec divers pays, y compris ses alliés.
Dernièrement, le président a menacé la France et l’Union européenne d’imposer des droits de douane de 200 % sur leurs produits alcoolisés, en réponse à une hausse des tarifs douaniers sur le whisky américain.
Réactions de l’Union européenne et tensions commerciales
En réponse aux mesures américaines, l’UE a annoncé des droits de douane sur plusieurs produits américains, y compris le bourbon et les motos, qui entreront en vigueur le 1er avril. Cette imposition de droits de douane s’inscrit dans un climat de tensions et d’incertitudes, où les marchés naviguent à vue.
John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud & Cie, souligne que « nous ne savons pas exactement jusqu’où cela va aller », ajoutant que les tensions commerciales pourraient entraîner des perturbations économiques majeures des deux côtés de l’Atlantique.
Perspectives économiques et comportements des investisseurs
Malgré ces turbulences, des signes d’espoir émergent. John Plassard indique que « nous sommes à des niveaux très survendus », ce qui pourrait annoncer un rebond à court terme si les indices commencent à se redresser.
Les chiffres de l’inflation ont également suscité un certain soulagement, malgré une stagnation inattendue de l’indice des prix à la production aux États-Unis. Les analystes s’attendaient à un ralentissement de l’inflation, mais la situation actuelle demeure étroitement liée à l’évolution des droits de douane.
L’or et les obligations en hausse
Les autres marchés financiers montrent également des mouvements significatifs. Le rendement des emprunts d’État américains à dix ans atteint 4,33 %, un montant bien supérieur au 3,6 % observé en septembre dernier. Parallèlement, le prix de l’or a grimpé à environ 2 984 euros l’once, représentant une hausse de 12 % depuis le début de l’année, avec des prévisions indiquant un potentiel de hausse supplémentaire dans les mois à venir.
Les analystes, tels que ceux de Macquarie, estiment que l’or pourrait atteindre une moyenne de 3 150 euros l’once au troisième trimestre, alors que Goldman Sachs vise 3 100 euros d’ici la fin de l’année.