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Cinq ans après le début du lockdown lié à la pandémie de COVID-19, il est crucial de réfléchir aux leçons tirées de cette crise sanitaire mondiale. Le 16 mars 2020, la présidente de la Confédération suisse, Simonetta Sommaruga, déclarait : « Maintenant, il faut un élan dans notre pays ». Cette déclaration marquait le début d’une période inédite, alors que la Suisse se préparait à affronter un virus hautement contagieux, le SARS-CoV-2.
Les premières mesures et l’impact du lockdown
Le ministre de la Santé, Alain Berset, a lancé un appel à la population : « Restez chez vous et évitez tout contact avec d’autres personnes ». Ces mots ont résonné tout au long de la pandémie, figurant sur des affiches officielles et même adaptés en chanson par les médias. Les premiers cas en Suisse ont été confirmés en février 2020, principalement dans le Tessin, voisin de la Lombardie, région déjà touchée par la maladie.
Le lockdown a été mis en place juste avant que la situation ne devienne catastrophique, permettant d’éviter une surcharge des hôpitaux, comme cela avait été observé à Bergame. Contrairement à d’autres pays, la Suisse a opté pour une approche relativement libérale, n’instaurant jamais de couvre-feu.
Les défis psychologiques et sociaux
La pandémie a été une expérience éprouvante pour la population, accentuée par des comportements irrationnels tels que la ruée sur le papier toilette. Peu de gens avaient déjà vécu une pandémie mondiale, le dernier événement de ce type étant la grippe espagnole, survenue un siècle auparavant. Les zoonoses, maladies transmises des animaux aux humains, ont souvent été à l’origine de telles crises, et le SARS-CoV-2 ne faisait pas exception.
Les mesures prises par le gouvernement, telles que l’obligation du port du masque et la fermeture des établissements, ont suscité des débats. Cinq ans après, certains estiment que la réponse politique et scientifique a été excessive, et l’on observe un phénomène de révisionnisme historique.
Réactions et critiques
Les critiques des mesures de confinement et de restriction se sont intensifiées, avec des voix s’élevant contre une gestion jugée trop prudente. Daniel Koch, figure emblématique de la gestion de la crise, a reconnu que certaines décisions, comme les visites interdites dans les maisons de retraite, avaient des conséquences regrettables pour les enfants, notamment des lacunes d’apprentissage importantes.
La crise a également donné du poids aux extrêmes, certains appelant à une approche plus radicale, tandis que d’autres contestaient les mesures de santé publique. Malgré cela, les tentatives d’abroger les lois sur la COVID-19 ont échoué à plusieurs reprises, soulignant la résilience des politiques en faveur de la santé publique.
Les inégalités exacerbées et l’avenir
La crise a mis en lumière les inégalités existantes, certains travailleurs bénéficiant du télétravail tandis que d’autres, souvent moins bien rémunérés, devaient continuer à fournir des services essentiels. Les effets psychologiques sur les jeunes et les victimes de Long COVID sont encore largement sous-explorés, laissant un vide dans l’analyse post-pandémie.
Il n’existe pas d’efforts significatifs pour examiner les leçons de cette pandémie, ce qui pourrait renforcer les mouvements anti-vaccin. Les vaccins à ARNm de BioNTech et Moderna ont été essentiels pour revenir à une certaine normalité, malgré les critiques persistantes à leur égard.
Conséquences mondiales et incertitudes futures
La Suisse, tout comme d’autres pays, peine à tirer des leçons claires de cette crise. En Chine, par exemple, une situation similaire de déni et de dissimulation persiste, exacerbant les spéculations sur l’origine du virus. La question demeure : le coronavirus a-t-il émergé d’un marché animal à Wuhan ou d’un accident de laboratoire ? Cette incertitude alimente la méfiance envers les scientifiques et les gouvernements.
Cinq ans après le lockdown, il est clair que des défis restent à relever, non seulement sur le plan de la santé publique, mais aussi en matière de préparation pour de futures pandémies. La documentation sur les conséquences de la COVID-19 souligne que la prochaine question ne sera pas de savoir si une nouvelle pandémie surviendra, mais quand elle se produira.