Home ActualitéLe PP alerte sur les dérives judiciaires de Sánchez à Bruxelles

Le PP alerte sur les dérives judiciaires de Sánchez à Bruxelles

by Sara
France, Espagne

Les dernières normes que le gouvernement espagnol envisage d’adopter ont de nouveau été débattues à Bruxelles. La Commission des pétitions (PETI) du Parlement européen a examiné, ce mardi, deux demandes concernant les restrictions imposées par le gouvernement espagnol à l’action populaire. Ces pétitions dénoncent l’absence d’indépendance du procureur général, actuellement sous enquête par le Tribunal suprême pour un présumé délit de divulgation de secrets, ont indiqué des représentants du Parti populaire (PP).

Des alertes sur l’indépendance judiciaire

Alma Ezcurra, eurodéputée du PP et coordinatrice de la Commission des pétitions du groupe du Parti populaire européen (PPE), a mis en garde contre les récentes mesures adoptées par le gouvernement de Sánchez. Selon elle, ces mesures limitent la portée de l’accusation populaire et remettent en question l’indépendance judiciaire et la liberté de presse en Espagne, en référence notamment à la « loi Begoña ».

El PP alerta en Bruselas de que Sánchez 'atenta contra la independencia judicial y la libertad de expresión' por la 'ley Begoña'

Situation judiciaire des proches de Sánchez

Ezcurra a également évoqué la situation judiciaire de plusieurs membres du gouvernement et de personnes proches du président Pedro Sánchez. Parmi eux se trouvent sa femme et son frère, tous deux impliqués dans une enquête pour trafic d’influence. De plus, l’ancien secrétaire d’organisation du PSOE, José Luis Ábalos, ainsi que d’autres collaborateurs de confiance de Sánchez, sont également sous enquête, selon les sources populaires.

Les préoccupations sur le contrôle judiciaire

Malgré la gravité des accusations, Ezcurra a noté que la justice a demandé, « pour personne ne soit surpris », l’archivage des enquêtes. Une décision qui n’aurait pas été possible sans l’action populaire, un outil légal permettant aux citoyens de faire avancer la justice, surtout lorsque les institutions ne le font pas.

Elle a alerté que le gouvernement de Pedro Sánchez a introduit une loi visant à éliminer cette action populaire, qui offrirait un contrôle accru du gouvernement sur le système judiciaire, laissant ainsi le gouvernement « protéger, sûr et impuni ».

Liberté de la presse menacée

Ezcurra a également dénoncé les tentatives du gouvernement de Sánchez de contrôler la liberté de la presse. Elle a souligné que le gouvernement utilise la télévision publique comme outil de propagande et menace des entreprises pour influencer l’actionnariat des médias qui ne s’alignent pas avec sa ligne politique. « Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les médias français », a-t-elle déclaré, mettant en lumière les menaces qui pèsent sur l’indépendance des médias.

Une législation controversée

Elle a également mentionné l’approbation de ce qu’elle appelle la « loi d’impunité », qui limiterait les poursuites judiciaires contre les politiciens basées sur des informations journalistiques. Ezcurra a alerté sur une mauvaise interprétation d’une directive européenne, initialement conçue pour protéger les journalistes des litiges abusifs, qui pourrait être détournée en un « bouclier pour les puissants ».

Appel à l’action pour l’Europe

Enfin, Ezcurra a lancé un appel à la Commission européenne et à tous les parlementaires, indiquant qu’il y a deux choix pour l’Europe : « Protéger la démocratie qui a fondé notre Union ou être complices de son propre démantèlement. » Elle a exhorté l’Europe à ne pas détourner le regard. Le gouvernement européen a répondu aux demandeurs qu’il étudierait de près cette réforme lors de sa visite en Espagne en mai pour évaluer l’état de droit, afin de formuler ses conclusions et recommandations.

Indépendance Judiciaire | Liberté Dexpression | Espagne | Gouvernement | Bruxelles | France
source:https://www.20minutos.es/noticia/5692067/0/peticiones-parlamento-europeo-debate-ley-begona-pp-psoe-fiscal-general/

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