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Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la relation entre les États-Unis et le Royaume-Uni est souvent perçue comme un symbole de solidarité entre les deux nations. En effet, peu après ces événements tragiques, l’ambassade britannique à Washington a offert un buste de Winston Churchill, réalisé par l’artiste Jacob Epstein, à la Maison Blanche. Ce geste marquait l’engagement des Britanniques à soutenir leurs alliés américains dans les moments difficiles, réaffirmant ainsi leur attachement à cette « relation spéciale ».
Origines de la relation spéciale
Le terme « relation spéciale » est attribué à Churchill, qui l’a utilisé pour la première fois dans un discours prononcé à Fulton, dans le Missouri, le 5 mars 1946. Dans ce discours, il insistait sur l’importance de la coopération entre les deux pays, qui avait été renforcée durant la Seconde Guerre mondiale pour garantir la paix mondiale.
Symboles et tensions au fil des administrations
George W. Bush a installé le buste de Churchill dans le bureau Ovale. Cependant, ce dernier a été retiré en 2009 lors de l’arrivée de Barack Obama, une décision que Boris Johnson a attribuée à une supposée aversion du président pour l’Empire britannique. Le buste a fait son retour dans le bureau Ovale en 2017, sous l’administration de Donald Trump, avant de disparaître à nouveau durant le mandat de Joe Biden.
Ce retour du buste a été perçu comme un soulagement par les médias britanniques, surtout après que le dirigeant travailliste Keir Starmer n’ait pas été le premier à rencontrer Biden après sa prestation de serment, cette distinction revenant à Emmanuel Macron.
Des relations en déclin
Cependant, malgré ces symboles, la relation spéciale semble se détériorer. Bien que le Royaume-Uni ait été épargné par les menaces de Trump concernant des droits de douane, la gestion par Biden de la situation en Ukraine a inquiété Londres. Les négociations menées par le président américain avec Vladimir Poutine ont été effectuées sans consultation préalable avec le Royaume-Uni, alimentant un sentiment d’exclusion.
De plus, des commentaires désobligeants de son vice-président, J.D. Vance, sur l’armée britannique, ainsi que des accusations infondées lancées par Elon Musk contre Keir Starmer, ont renforcé les tensions. Vance a même moqué la France et le Royaume-Uni comme étant des « pays quelconques » proposant d’envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine, ce qui a fait grincer des dents à Londres.