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Des centaines de personnes se sont rassemblées à Paris, mardi 25 mars, en soutien à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie. * »Libérez Boualem Sansal ! »*, a exhorté Gérard Larcher, président du Sénat, depuis la scène installée à quelques pas de l’Assemblée nationale. Le sort du romancier et essayiste, emprisonné depuis le 16 novembre, sera décidé jeudi par un tribunal près d’Alger. * »Tant que nous n’aurons pas retrouvé Boualem Sansal, nous n’aurons pas de répit »*, a ajouté Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.
Un appel à la libération
Le parquet algérien a requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de Boualem Sansal, âgé de 80 ans selon son éditeur français Gallimard, accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie. L’accusation lui reproche des déclarations en octobre au média d’extrême droite français *Frontières*, où il affirmait que le territoire marocain avait été amputé sous la colonisation française au profit de l’Algérie. * »Boualem, sa seule faute, c’est d’avoir un esprit libre »*, a estimé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, avant de critiquer, sous les huées du public, les eurodéputés LFI ayant refusé de voter pour une résolution appelant à sa libération.
Des responsables politiques de tous bords
Invité également sur scène, l’ancien Premier ministre et chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a annoncé que la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale avait décidé d’inscrire à l’ordre du jour une proposition de résolution européenne appelant à la libération immédiate de Boualem Sansal. * »Dix ans de prison, pour un homme malade de 80 ans, c’est sa tête qui est demandée »*, s’est ému le patron de Renaissance, redoutant une * »parodie »* de justice. * »Boualem Sansal est en prison, et c’est la République française qui est prise en otage »*, a-t-il jugé.
Le président des députés LR Laurent Wauquiez et le maire de Nice Christian Estrosi se sont également exprimés devant la foule, qui comptait notamment le patron des députés UDR Eric Ciotti, le président du parti Reconquête Eric Zemmour, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, ainsi que les députés du RN Jean-Philippe Tanguy et Marine Le Pen. * »Est-ce qu’une nation peut se permettre d’emprisonner un homme pour régler ses comptes avec une autre nation ? »*, a interrogé cette dernière devant la presse, alors que les relations entre la France et l’Algérie se sont encore détériorées ces derniers mois. * »Je pense que c’est une attitude méprisable qui devrait indigner tout le monde, y compris l’extrême gauche*, a-t-elle poursuivi. *Mais je vois qu’elle ne semble pas vouloir se mobiliser ».
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