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La nouvelle commissaire européenne pour les start-ups, la recherche et l’innovation, Ekaterina Zaharieva, s’exprime sur l’attraction des scientifiques américains mécontents et la réduction de la bureaucratie liée aux subventions. Son mandat commence à un moment charnière pour l’Europe, qui cherche à renforcer ses défenses contre la Russie tout en améliorant sa performance économique, avec la recherche jouant un rôle clé dans ces deux enjeux.
Ekaterina Zaharieva : un nouveau départ
Ekaterina Zaharieva, ancienne ministre en Bulgarie, a pris ses fonctions en décembre. Elle est chargée de définir l’avenir du programme de recherche Horizon Europe, dont le budget de 93,5 milliards d’euros est destiné à soutenir les sciences fondamentales et appliquées ainsi que les start-ups, avec un lancement prévu en 2028. Les discussions sur le budget et le plan se poursuivent cette année, avec des préoccupations concernant une éventuelle intégration du programme dans un fonds de compétitivité plus large, ce qui pourrait détourner l’attention des besoins de recherche vers des impératifs économiques immédiats.
Attirer les scientifiques américains
Zaharieva affirme que l’Europe souhaite vivement attirer des scientifiques américains. Selon elle, le talent est essentiel pour la science et l’innovation. Le programme Horizon Europe inclut des initiatives telles que les Actions Marie Skłodowska–Curie, qui soutiennent les chercheurs en début de carrière, ainsi qu’un nouveau projet nommé Choose Europe, destiné à offrir des postes permanents aux jeunes chercheurs émérites. De plus, un programme d’universités d’excellence est en préparation pour les scientifiques de haut niveau.
Entre 2026 et 2027, l’UE prévoit d’élargir son programme de chaires de recherche avec un investissement de 150 à 170 millions d’euros et travaille également sur une stratégie de visa pour faciliter l’accueil de ces chercheurs.
Préservation de la liberté académique
Lors d’une récente réunion, plusieurs ministres européens de la recherche ont exprimé leur inquiétude quant à la liberté de la science, appelant l’UE à se solidariser avec les scientifiques affectés par des politiques restrictives. Zaharieva partage cette préoccupation et souligne que, même si l’UE met en place des programmes de subventions pour attirer des scientifiques, il est crucial de garantir un environnement propice à la recherche. Avant même l’arrivée de la nouvelle administration américaine, elle avait déjà prévu de faire de la liberté académique une priorité de son mandat, avec l’intention de proposer des mesures législatives l’année prochaine pour renforcer ce principe fondamental.