Table of Contents
Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a décidé de suspendre le processus de dissolution des Green Angels et des Magic Fans, deux groupes de supporters emblématiques de l’équipe de football de Saint-Étienne. Cette annonce fait suite à une mobilisation massive des fans dans les rues de la ville, qui a eu lieu récemment pour protester contre ces mesures.
Une pause dans le processus de dissolution
Ce mardi 1er avril, Retailleau a précisé qu’il ne demandait pas encore au Premier ministre de procéder à la dissolution de ces groupes, qui ont été accusés de violences au cours des dernières années. Dans un communiqué publié après une réunion de la commission nationale consultative de prévention des violences lors des événements sportifs, il a mentionné que les Green Angels et les Magic Fans sont considérés comme responsables de certains des incidents les plus violents observés récemment.
Les accusations de violence
Les Green Angels font face à une dizaine de cas de violence grave, notamment en lien avec un match contre Auxerre en 2022, qui a entraîné des peines de prison avec sursis pour six de leurs membres, accompagnées d’interdictions de stade. De leur côté, les Magic Fans sont accusés d’avoir été impliqués dans 13 faits de violence grave entre 2020 et 2024.
Mobilisation des supporters
La décision de Retailleau intervient après une forte mobilisation des supporters de Saint-Étienne, qui ont défilé dans les rues en opposition à la dissolution proposée. Les dirigeants du club ont également apporté leur soutien aux ultras, participant à la manifestation et prenant des engagements pour prévenir de futures violences. Le ministre a déclaré qu’il souhaitait discuter des garanties avec les responsables de l’AS Saint-Étienne avant de prendre toute décision définitive.
Dissolution du groupe Légion X
En revanche, Bruno Retailleau a annoncé son intention de proposer la dissolution du groupe Légion X, qui soutient le Paris FC. Cette décision est justifiée par un incident grave survenu le 1er novembre 2024 à Paris, où une attaque à l’arme blanche a blessé quatre personnes, dont deux grièvement. Six membres de Légion X ont été interpellés, y compris leur leader, et l’un d’eux a été placé en détention provisoire.