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François Ruffin a officiellement lancé sa campagne pour la présidentielle de 2027 lors d’un meeting qui s’est tenu à Montreuil le 1er avril. Cet événement marque une étape cruciale pour le député de la Somme, qui cherche à « rebâtir une force » à gauche après sa rupture avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Un appel à l’unité à gauche
Lors de son discours, Ruffin a déclaré : *« C’est l’heure du grand match »* et a affirmé qu’il n’était *« pas venu pour jouer »*. À deux ans de l’élection, il a choisi de s’exprimer dans un bastion de gauche de la banlieue parisienne, espérant se positionner entre « les trop mous » et « les trop fous », en référence à la gauche mélenchoniste et aux partisans de François Hollande.
Malgré un climat politique difficile où l’extrême droite et les populistes prennent de l’ampleur, il a affirmé : *« Bien sûr que le monde va mal, mais rien n’est perdu »*. Ruffin a encouragé ses sympathisants à saisir cette période de grands bouleversements comme une occasion de changement.
Inspirations et slogans
François Ruffin a évoqué le besoin d’une force contre « l’oligarchie qui se croit tout permis » et a critiqué les « dirigeants archinuls » qui *« ne veulent pas nous protéger »*. Il a également promis d’intégrer son nouveau slogan, *« Notre France »*, à sa campagne. Il puise son inspiration dans l’héritage du Front populaire de Léon Blum et rappelle le refus de Dominique de Villepin de soutenir la guerre en Irak.
Il a souligné l’importance de « l’unité à gauche » pour gagner la présidentielle, tout en affirmant qu’il n’hésiterait pas à se présenter comme candidat si cela s’avérait nécessaire. Des militants présents lors du meeting ont même commencé à scander *« François président »*.
Le défi de l’unité
Ruffin a prévenu qu’il était crucial de « desserrer l’étau à gauche » et d’éloigner les divisions, tout en face à face avec l’extrême droite et « l’extrême argent ». Il a déclaré qu’il fallait écarter ces obstacles pour *« que rentre la lumière (que) nous devons rallumer »*.
Ce meeting a également été l’occasion de faire un appel à l’unité, avec la participation de plusieurs figures de la gauche, dont le député Alexis Corbière, qui a exhorté à désigner un candidat commun dès le premier tour. *« Assez de divisions ! »* a-t-il lancé, plaidant pour un rassemblement des forces de gauche.
Un projet collectif
François Ruffin a encouragé ses sympathisants à « partir en campagne » pour *« transformer la colère en espoir »* et *« porter de la joie »*. Il a proposé de se retrouver cet été pour des états généraux et a affirmé qu’après la pause estivale, ils auraient une *« équipe de France »* prête pour la rentrée, en espérant rassembler des coéquipiers pour cette tâche importante.