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Le maire de Marseille, Benoît Payan, a exprimé son soutien à une réforme du mode d’élection des maires de Paris, Lyon et Marseille, lors de son intervention sur franceinfo le 2 avril. Il a souligné qu’il n’y a aucune raison pour que ces trois grandes villes soient traitées différemment des autres communes françaises.
Adoption de la proposition de loi
La proposition de loi visant à réformer le mode d’élection des maires de ces villes a été adoptée en commission par les députés. Elle sera examinée par l’Assemblée nationale la semaine du 7 avril, à un an des prochaines élections municipales. Benoît Payan a rappelé que la loi actuelle permettait à un candidat de devenir maire même s’il a reçu moins de voix que son adversaire.
Un système électoral obsolète
Depuis la loi « PLM » de 1982, Paris, Lyon et Marseille sont soumises à un système de vote spécifique : les électeurs votent par arrondissement plutôt qu’à l’échelle de la commune. Cette méthode a entraîné des situations où un maire élu ne reflète pas les choix du plus grand nombre d’habitants. Benoît Payan affirme que cela ne devrait plus être le cas.
Réactions des élus
Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a qualifié cette réforme de « bidouillage électoral », Benoît Payan a rétorqué qu’il ne s’agissait pas de cela. Il a expliqué que la véritable manipulation était la loi actuelle qui permet à un candidat ayant obtenu moins de voix d’accéder à la mairie. Il a cité l’exemple d’un ancien maire de Marseille, Gaston Defferre, qui a été élu malgré un retard de plusieurs milliers de voix lors d’une élection en 1982.
Perspectives de la réforme
Benoît Payan a indiqué qu’il défendait cette réforme, bien qu’il n’ait pas l’impression qu’elle lui serait favorable lors des prochaines élections municipales à Marseille. Cette réforme vise à garantir une plus grande équité dans le processus électoral pour ces grandes métropoles.