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La Bourse de New York a connu une chute spectaculaire jeudi, enregistrant sa pire journée depuis juin 2020, au moment où les nouvelles mesures tarifaires annoncées par le président américain Donald Trump ont intensifié les craintes d’une guerre commerciale totale et d’une récession économique mondiale.
Un recul historique pour les indices boursiers
Dans le détail, l’indice Dow Jones a dévissé de près de 4 %, soit 1 679 points, tandis que le S&P 500 a reculé de 4,8 % et le Nasdaq, l’indice des valeurs technologiques, a chuté de presque 6 %. Au total, environ 2 400 milliards d’euros de valorisation boursière ont été effacés parmi les 500 principales entreprises cotées.
Impact sur les grandes entreprises
Les géants de la technologie et les banques ont été particulièrement touchés. Apple, dont la production d’iPhone dépend fortement de la Chine, a vu son action plonger de 9,2 %, le plus bas en cinq ans. L’entreprise doit faire face à un total de 54 % de droits de douane, composés de 34 % de droits réciproques imposés par Pékin, en plus de droits existants de 20 %.
Amazon a également enregistré une chute de 9 %, tandis que le fabricant de puces graphiques Nvidia a perdu 7,8 %. Les détaillants comme Nike et Ralph Lauren ont vu leurs actions reculer respectivement de 14,4 % et 16,3 %.
Les prévisions économiques assombries
Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a averti que les droits de douane imposés par Trump représentent un risque sérieux pour l’économie mondiale, déjà fragile. Elle a appelé à éviter des mesures qui pourraient accroître les tensions économiques.
Des analyses de Deutsche Bank et Bank of America suggèrent que si les droits de douane sont maintenus, la probabilité d’une récession pourrait dépasser 40 % d’ici la fin de l’année. HSBC a également noté que le marché boursier intègre déjà cette probabilité dans ses évaluations.
Réactions et perspectives
Au cours des six dernières semaines, le S&P 500 a perdu 12 %, ce qui impacte directement les retraites par capitalisation de millions d’Américains. En réponse à cette situation, Donald Trump a déclaré : « C’est ce à quoi on s’attendait. C’était un patient malade. Il a subi une opération. Mais l’opération est terminée. Et maintenant, on le laisse se stabiliser. »