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Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a affiché sa détermination à faire avancer le chantier de l’A69, dont les travaux ont été suspendus par la justice. Lors d’une visite sur le site du viaduc inachevé aux abords de Castres (Tarn) le 4 avril 2025, il a exprimé son optimisme quant à une issue favorable.
Un projet crucial pour l’économie locale
Philippe Tabarot a déclaré : *« J’espère de tout cœur que tout cela pourra rentrer dans l’ordre et que sur d’autres projets sur l’ensemble du territoire national, les choses pourront se faire en prenant en compte la question environnementale mais en n’oubliant pas que notre pays a aussi besoin de mobilité et de développement économique pour ses habitants »*. Il a qualifié la suspension des travaux de *« désolante »*, soulignant les conséquences économiques négatives pour la région.
Appel à la justice et projet de relance
L’Etat a annoncé le 24 mars qu’il faisait appel du jugement du tribunal administratif de Toulouse, qui a suspendu les travaux le 27 février. En plus, une demande de sursis à exécution a été jointe, permettant ainsi de potentiellement reprendre les travaux suspendus. L’examen formel de cette demande pourrait intervenir peu après la mi-mai.
Un redémarrage complexe
Le tribunal a annulé l’autorisation environnementale, estimant qu’il n’existait pas de raison impérative d’intérêt public majeur pour justifier les impacts environnementaux du chantier. Philippe Tabarot a précisé : *« Si j’ai bon espoir que la cour administrative de Toulouse puisse prononcer un sursis à exécution, il est évident que le chantier ne pourra pas redémarrer du jour au lendemain »*.
Martial Gerlinger, PDG d’Atosca, a ajouté que la reprise des travaux serait *« quasiment comme si on redémarrait le chantier à neuf »*, mais a souligné que cela pourrait être un *« bon problème »* si cela signifie que le projet pourrait enfin aboutir.
Voies parlementaires et opposition locale
Des parlementaires du Tarn, en collaboration avec d’autres élus locaux, ont ouvert une voie parlementaire à travers une proposition de loi pour relancer le chantier, considéré comme vital pour la région. Ce texte doit être examiné le 15 mai au Sénat, puis début juin à l’Assemblée nationale.
Cependant, le collectif d’opposition à l’autoroute, La Voie est libre, considère ces actions comme un *« Etat qui s’acharne contre l’intérêt du territoire »*, dénonçant une *« fuite en avant »* et un *« déni de droit »* face à l’initiative des parlementaires.
Mobilisation des partisans de l’A69
Le 8 mars, plusieurs milliers de partisans de l’A69 ont manifesté pour soutenir le projet, affirmant qu’*« 64 % des habitants du Tarn soutiennent l’autoroute »*. Cette mobilisation met en lumière les tensions croissantes autour du projet et le besoin de trouver un équilibre entre développement économique et protection de l’environnement.