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La saison des festivals pour 2024 s’annonce difficile, avec plusieurs événements annulés en raison de l’augmentation des coûts. Des festivals notables comme Parkpop, Tuckerville, et Indian Summer ont déjà disparu, et récemment, des événements tels que le Supercharged Festival à Zaandam et le Mañana Mañana à Laren ont également été annulés. D’autres, comme le Haringrock à Katwijk, se limiteront à des événements intérieurs, tandis que le festival Grasnapolsky fera une pause d’un an.
Une hausse des coûts alarmante
Selon Berend Schans, directeur de la Vereniging Nederlandse Poppodia en Festivals (VNPF), les frais liés aux festivals augmentent constamment. Cela inclut les coûts de personnel, de matériel, d’énergie, de logistique, et de restauration, ce qui rend la situation financière de nombreux festivals de plus en plus précaire. « Les marges sont trop faibles et les risques trop élevés », déclare-t-il. La difficulté d’obtenir des permis et les coûts associés à ce processus compliquent également la situation pour les organisateurs de festivals.
Une tendance inquiétante
Pour la première fois, le total des festivals est en déclin. Schans constate que de nombreux festivals au sein de la VNPF cessent définitivement leurs activités. Une étude menée par l’institut de recherche Respons a montré qu’en 2024, 46 festivals ont été ajoutés, mais plus de 100 ont fermé leurs portes. Cela indique une tendance négative, car l’année dernière a été marquée par une baisse du nombre total de festivals, exception faite des années de pandémie.
Les grandes structures touchées
Martijn Mulder, chercheur de Poplive, souligne que cette tendance ne concerne pas uniquement les petits festivals. Des organisations plus grandes, comme Friendly Fire et Mojo, font également face à des défis financiers, ayant vendu moins de billets que prévu. Même des festivals ayant une bonne réputation, comme Down The Rabbit Hole, ont eu du mal à remplir leurs places cette année.
Des acheteurs de billets plus sélectifs
Les consommateurs deviennent plus exigeants dans leurs choix de festivals. Mulder note que les ventes de billets se font plus lentement, car les gens hésitent davantage avant d’acheter. Avec des prix de billets en hausse, les acheteurs préfèrent dépenser de l’argent pour des événements de premier plan comme Lowlands plutôt que pour des festivals moins connus.
Un avenir incertain
Si cette évolution s’explique en partie par des mécanismes de marché normaux, elle pose également des inquiétudes quant à l’avenir de la diversité des festivals. Mulder met en garde contre un éventuel manque d’alternatives abordables, ce qui limiterait l’accès à des expériences musicales variées pour le public.
