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Meta accusée de collusion avec la Chine au Sénat américain

by Sara
États-Unis

Lors d’une audition au Sénat américain, Sarah Wynn-Williams, ancienne cadre de Meta, a accusé l’entreprise d’avoir collaboré étroitement avec le gouvernement chinois dans le domaine de l’intelligence artificielle et des outils de censure.

Accusations de collusion

Selon Mme Wynn-Williams, qui a témoigné le 9 avril, le fondateur de Meta, Mark Zuckerberg, a trompé le public en se présentant comme un patriote américain, tout en développant une entreprise de 18 milliards d’euros en Chine. Elle a déclaré : *« Le plus grand tour de passe-passe de Mark Zuckerberg a été de se draper du drapeau américain, tout en offrant des services en Chine »*.

L’ancienne responsable des principes et des pratiques de Meta a témoigné devant une sous-commission judiciaire du Sénat sur les relations de l’entreprise avec la Chine. Le sénateur républicain Josh Hawley a noté que l’audition avait été *« désespérément essayée d’empêcher par Facebook »*.

Collaboration avec le Parti communiste chinois

Wynn-Williams a affirmé que Meta avait travaillé *« main dans la main »* avec le Parti communiste chinois pour développer des outils de censure, testés sur des utilisateurs à Taïwan et à Hong Kong. Selon elle, les responsables du PCC donnaient des retours pour améliorer ces outils, en précisant ce qui devait être modifié.

Révélations de son livre

Son livre, *Careless People* (*« Des gens négligents »*), publié le 11 mars, révèle que Facebook avait élaboré des plans pour pénétrer le marché chinois, plans qui n’ont jamais abouti selon un porte-parole de l’entreprise. Elle a également mentionné que Meta avait obtempéré à une demande de Pékin pour supprimer le compte d’un dissident chinois, mentant ensuite au Congrès sur cet incident.

Elle a ajouté que Meta avait même assisté la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle, alors que le gouvernement américain tentait de freiner les avancées de son rival, notamment à travers des contrôles à l’exportation.

Comportement et répercussions

Dans son ouvrage, Wynn-Williams aborde aussi des comportements inappropriés et du harcèlement sexuel de la part de Joel Kaplan, ancien membre du Parti républicain et allié de Donald Trump, qui dirigeait les affaires internationales de Meta. Elle décrit Mark Zuckerberg comme un dirigeant devenu imbu de lui-même, en quête de popularité.

Malgré les tentatives de Meta pour limiter la diffusion de son livre, *Careless People* a atteint la deuxième place des best-sellers du *New York Times*.

Réactions de Meta

En réponse aux accusations, Meta a demandé à un tribunal arbitral d’ordonner à Wynn-Williams de cesser la promotion de son livre, invoquant un accord de non-dénigrement signé lors de son départ en 2017. Un porte-parole de Meta a affirmé qu’elle avait été licenciée pour de mauvaises performances et comportement toxique, qualifiant ses allégations de *« mélange de vieilles affirmations et de fausses accusations »*.

Lors de l’audition, le sénateur démocrate Richard Blumenthal a soutenu Wynn-Williams, affirmant que Zuckerberg avait perdu son intégrité et avait approuvé des plans nuisant à la sécurité nationale américaine.

Sarah Wynn-Williams témoigne devant le Sénat américain

Évolution de Meta

Depuis sa réélection en novembre, Mark Zuckerberg a renforcé ses liens avec Donald Trump, promouvant des alliés républicains à des postes clés dans l’entreprise et assouplissant des règles de modération des contenus, se posant ainsi en défenseur de la liberté d’expression.

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source:https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/04/10/au-senat-americain-une-ancienne-employee-de-meta-accuse-la-societe-de-collaboration-avec-la-chine_6593528_4408996.html

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