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Des usagers de la SNCF expriment leur mécontentement à Paris, dénonçant l’état dégradé des lignes ferroviaires. Les manifestants, venus de Cahors (Lot) et Clermont (Puy-de-Dôme), demandent des investissements urgents pour améliorer la qualité du service.
Lignes SNCF en détresse
Les trains supprimés, les retards incessants et les pannes de locomotives sont au cœur des inquiétudes. Des centaines d’élus et d’usagers mécontents se rassemblent pour dénoncer « 40 ans d’inaction » sur les lignes Paris-Clermont-Ferrand et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT). Selon les organisateurs, « l’exaspération est à son comble », après des années de désinvestissement.
Les manifestants mobilisés
Entre 500 et 800 personnes sont attendues à la gare d’Austerlitz, où les voyageurs des deux lignes seront rejoints par des cheminots. Une délégation d’élus sera reçue au ministère des Transports, mais sans la présence du ministre, ce qui a déçu plusieurs représentants locaux.
Un train sur cinq en retard
Monique Codet, 84 ans, a effectué un voyage de 11 heures depuis Cahors pour défendre les droits des usagers. Elle souhaite que les nouvelles générations profitent des mêmes services de transport qu’elle a connus. « Il n’y avait pas de retard », se remémore-t-elle.
Le député PS du Lot, Christophe Proença, partage cette préoccupation, appelant à une augmentation du nombre de trains desservant des villes comme Souillac et Cahors. Les usagers de la ligne Clermont-Paris demandent également des améliorations, espérant réduire la durée du trajet à 2h30.
Des retards récurrents
En 2024, environ un train sur cinq sur la ligne Clermont-Paris a enregistré un retard de plus de cinq minutes. En janvier dernier, certains passagers ont même été confrontés à près de douze heures de retard à cause d’une panne de locomotive.
Un manque d’investissements
Philippe Tabarot, ministre des Transports, a reconnu une qualité de service insatisfaisante et a annoncé un « geste tarifaire » : 10 000 billets à 19 euros et une réduction de 10 % sur les abonnements. Cependant, des usagers estiment que ces mesures sont insuffisantes.
La SNCF a engagé un programme de modernisation de ces lignes, prévoyant près de trois milliards d’euros d’investissements d’ici 2027. Toutefois, certains acteurs locaux estiment qu’il faudrait encore 2,5 à 3 milliards d’euros supplémentaires pour réaliser une véritable mise à niveau des infrastructures.