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Le tournoi de Donnschtig-Jass a opposé les joueurs de Jass d’Eglisau et de Hüntwangen dans une compétition très suivie. Après plusieurs manches intenses, la victoire est finalement revenue à Eglisau, révélant les talents de cette commune lors de ce jeu de cartes traditionnel suisse.
Une ambiance conviviale au cœur d’Eglisau
Devant le Centre catholique d’Eglisau, de grandes cartes et symboles flottent doucement dans le vent, annonçant l’événement. Une quarantaine de passionnés de Jass, représentant trois générations, ont investi le foyer pour tenter leur chance. Tous insistent sur un point : « Ce n’est pas une question de gagner, mais de participer et de partager un moment convivial. »
Peter Truttmann, président de l’Association fédérale des joueurs de Differenzler (EDJV) et multiple champion suisse, a accueilli les participants avec fermeté et sérieux. Malgré l’ambiance détendue, il rappelle que les règles sont strictes et que le jeu doit être pris au sérieux pour garantir l’équité et la bonne organisation.
Organisation rigoureuse et compétition acharnée
Avant le début des parties, Peter Truttmann a donné ses consignes aux huit rédacteurs chargés de noter les résultats, parmi lesquels Peter Merkt, membre du conseil municipal de Hüntwangen. Leur mission est claire : observer sans intervenir, enregistrer chaque point, garantir un déroulement fluide.
Les joueurs, jeunes comme Adriana Schmid, âgée de seulement dix ans et déjà très à l’aise avec les cartes, ou plus expérimentés comme Christian Lutz, ancien président de la commune de Hüntwangen, se sont affrontés avec concentration. La clef du succès réside dans la capacité à anticiper ses points sans surestimer ni sous-estimer ses atouts, dans un système appelé « Differenzler ».
Roland Ruckstuhl, président d’Eglisau et initiateur du concept « Donnschtig-Jass im Rafzerfeld », a même remplacé un joueur malade, incarnant l’esprit d’équipe et la passion du jeu.
Une partie stratégique et animée
Après deux séries de quatre jeux avec rotation des places, une pause autour d’un plat typique composé de viande chaude et salade de pommes de terre a permis d’échanger sur les stratégies employées. Le jeu allemand, utilisé ici, a suscité des commentaires : « Sans le comptage, ce serait parfait. Maintenant, il faut spéculer puis jouer de manière dynamique. »
Le président Truttmann veille attentivement sur le déroulement. À l’approche de la fin des 16 manches, la tension monte : la couleur Rose est de nouveau atout. Werner Riesen d’Eglisau consulte ses cartes avec sérieux tandis que Vinzent, un jeune joueur de 10 ans de Hüntwangen, évalue ses points avec précision.
Ena Ledermann, également âgée de dix ans, est une autre jeune joueuse prometteuse qui a découvert le Jass à l’école et s’est rapidement passionnée. Elle se déplace entre les tables avec légèreté, sous l’œil fier de son père.
Heinz von Dach, joueur expérimenté de Hüntwangen, reste impassible et mise prudemment, révélant en fin de partie une moyenne de seulement 7 points de différence, un score qui laisse présager une victoire. En tant que multiple champion suisse en « Partnerschieber », il possède une solide expertise.
Les résultats : Eglisau remporte la compétition
Les points sont enfin comptabilisés, tandis que des bons d’achat Coop et des bonbons Ricola sont distribués par les sponsors pour animer la remise des prix. Parmi les joueurs de Hüntwangen, les qualifiés sont Heinz von Dach, Richi Sigrist (joueur au téléphone), Vinzent (catégorie jeunesse) et Heidi Schneider, meilleure joueuse féminine. Kurt Braunschweiler, avec 117 points de différence, devient remplaçant.
Pour Eglisau, Werner Riesen s’impose comme le meilleur joueur de la journée avec seulement 69 points de différence, accompagné par Alex Gassmann (joueur au téléphone) et Walter Koch (remplaçant). La surprise vient aussi de Cornelia Maag, impressionnée mais ravie de participer à l’émission télévisée.
La jeune Ena Ledermann représentera la jeunesse. Son père, amusé, confie qu’il devra se munir d’une bouteille de valériane pour le jour de l’enregistrement télévisé, tant il redoute le stress. Mais sa fierté pour sa fille est palpable : une élève de CM1 qui maîtrise désormais parfaitement le Jass, et avec succès !