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Les États-Unis ont décidé de lever les sanctions visant Antal Rogan, un proche collaborateur du Premier ministre hongrois Viktor Orban, accusé de corruption. Cette décision, annoncée mardi, est perçue comme un signe d’apaisement dans les relations entre Washington et Budapest, alors que Donald Trump renouvelle ses liens avec l’allié hongrois de longue date.
Un pas vers un rapprochement diplomatique
Le 15 avril, la Maison Blanche a annoncé la levée des sanctions imposées à Antal Rogan, bras droit de Viktor Orban, via un communiqué officiel du département d’État. Marco Rubio, secrétaire d’État, a informé son homologue hongrois Peter Szijjarto de ce retrait, soulignant que le maintien de cette sanction n’était plus compatible avec les intérêts de la politique étrangère américaine.
Cette mesure intervient après que l’administration précédente de Joe Biden ait imposé en janvier des sanctions économiques contre Antal Rogan, chef du cabinet du Premier ministre hongrois, en raison de son implication présumée dans des affaires de corruption.
Les accusations contre Antal Rogan
Antal Rogan, qui supervise les services de renseignement et de communication en Hongrie, était accusé par le département du Trésor américain d’avoir « orchestré des systèmes de corruption pour contrôler des secteurs stratégiques de l’économie hongroise et détourner les recettes à son profit et à celui des membres fidèles de son parti politique ».
Une réaction politique à Washington et Budapest
Peter Szijjarto, cité par le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs sur la plateforme X, a salué cette levée des sanctions comme « un signe clair que le vent a tourné à Washington ». Il a qualifié la décision initiale de « pure vengeance politique de la part d’un ambassadeur américain frustré » et affirmé que Donald Trump « répare cette injustice ».
Ce rapprochement illustre ainsi une inflexion notable dans la politique américaine vis-à-vis de la Hongrie, renforçant la relation personnelle entre Donald Trump et Viktor Orban.
Contexte politique et économique en Hongrie
La Hongrie, pays d’Europe centrale comptant environ 9,6 millions d’habitants, occupe la dernière place des 27 États membres de l’Union européenne dans le classement établi par l’ONG Transparency International. Ce positionnement est lié à de nombreux soupçons de détournements de fonds, qui ont conduit au gel de plusieurs milliards d’euros de subventions européennes.
Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban a progressivement réduit l’indépendance des contre-pouvoirs, affectant aussi bien les médias que la justice. Il figure parmi les rares dirigeants européens à entretenir des liens étroits avec Donald Trump.