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Joe Biden, ancien président des États-Unis, est réapparu publiquement douze semaines après avoir cédé le pouvoir à Donald Trump. Profitant de sa première intervention depuis son départ, il a vivement critiqué les réductions budgétaires opérées par l’administration Trump dans le programme de la Sécurité Sociale, qui soutient 73 millions d’Américains. Sous la direction d’Elon Musk, des licenciements massifs dans la fonction publique ont engendré des perturbations majeures, telles que des pannes du site web, des dysfonctionnements techniques et des lignes téléphoniques non joignables.
Une attaque frontale contre les coupes dans la Sécurité Sociale
Lors d’une conférence nationale à Chicago regroupant avocats, conseillers et représentants de personnes handicapées, Joe Biden a dénoncé le impact rapide et néfaste de la nouvelle administration : « En moins de 100 jours, cette administration a déjà causé beaucoup de dégâts et de destructions. Il est possible qu’elle s’en prenne très bientôt à l’Administration de la Sécurité Sociale. »
La Sécurité Sociale américaine offre un soutien financier essentiel, incluant des prestations de retraite, d’invalidité, des aides scolaires, et l’inscription à Medicare. Malgré cette importance cruciale pour les classes moyenne et ouvrière, Donald Trump a régulièrement attaqué ce programme, le qualifiant de gouffre financier marqué par la fraude.
Des mesures controversées et leurs conséquences
Fin mars, Trump a signé un décret suspendant les paiements en chèques physiques de la Sécurité Sociale, présentée comme une mesure d’économie. Biden a rappelé que depuis 90 ans, depuis la création du programme par Franklin Roosevelt, ces chèques étaient systématiquement envoyés, même en temps de guerre ou de crise sanitaire. Cette suspension risque désormais de provoquer des retards et interruptions pour environ 500 000 bénéficiaires qui utilisent encore ce mode de paiement.
Le même jour, Trump a également promulgué un décret visant à empêcher les étrangers en situation irrégulière d’accéder aux prestations de la Sécurité Sociale, bien que la plupart des personnes sans papiers n’aient jamais été éligibles, hormis certaines exceptions comme les enfants, dont l’accès à l’éducation gratuite est protégé, quelle que soit leur situation migratoire.
Biden défend la Sécurité Sociale face aux attaques des milliardaires
À 82 ans, Biden a vigoureusement défendu la Sécurité Sociale, la qualifiant de « promesse sacrée » envers des millions d’Américains bénéficiaires. Il a également critiqué la présence de milliardaires dans l’administration Trump, notamment le secrétaire au Commerce. Son discours intervient alors que les républicains envisagent une réforme complète du programme.
Selon Biden, les mesures actuelles suivent une logique « de start-up technologique » : « Bouge vite, casse tout ». L’objectif serait de réduire la Sécurité Sociale pour financer la large baisse d’impôts promise par Trump, notamment la pérennisation de la réforme fiscale de 2017. Cette dernière, qui profite surtout aux plus riches et aux grandes entreprises, coûterait environ 4,7 000 milliards d’euros. Biden souligne que les deux principales sources d’économies envisagées sont la Sécurité Sociale et Medicaid.
Un contexte politique tendu autour des coupes budgétaires
Le projet de grande réduction fiscale des républicains menace plusieurs programmes fédéraux, dont la Sécurité Sociale, dans une volonté de limiter les dépenses publiques. La semaine précédente, Mike Johnson, président de la Chambre des représentants, a réussi à faire adopter un cadre budgétaire permettant la mise en œuvre de cette baisse d’impôts.
Pour les démocrates, la défense de la Sécurité Sociale face à Trump devient un enjeu majeur en vue des élections de mi-mandat de l’année prochaine. La réapparition de Biden, inattendue pour certains au sein de son parti, a marqué un retour sur le devant de la scène politique malgré son retrait récent de la présidence, où il a quitté le pouvoir avec un taux d’impopularité élevé.
Les réactions au sein du Parti démocrate
Joe Biden a abandonné sa candidature présidentielle à moins d’un mois de la nomination officielle, laissant la place à Kamala Harris, alors vice-présidente, qui a dû faire face à un destin similaire à celui d’Hillary Clinton en 2016. Cette dernière a également fait une apparition publique récente lors d’un sommet de femmes afro-américaines en Californie, affirmant ne pas vouloir quitter la scène politique. Des rumeurs évoquent une possible candidature au poste de gouverneure de Californie.