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Les États-Unis exigent le retrait des forces rwandaises de l’est de la République démocratique du Congo
Les États-Unis ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et à cesser tout soutien aux rebelles du mouvement M23. Cette position reflète la fermeté de Washington face à la crise persistante dans cette région instable.
Lors d’un point de presse, Masad Pless, conseiller principal américain pour les affaires africaines, et Corina Sanders, adjointe du secrétaire d’État aux affaires africaines, ont qualifié l’intervention militaire rwandaise dans l’est de la RDC d’« inacceptable » et l’ont désignée comme la principale cause du manque de stabilité.
Le soutien rwandais au M23 au cœur des tensions
Corina Sanders a souligné que la présence des forces rwandaises sur le sol congolais « n’aide en rien à améliorer la situation » et a insisté sur le fait que « cela doit cesser ». Elle a ajouté que le groupe rebelle M23 n’aurait pas acquis la puissance militaire qu’il détient aujourd’hui sans un soutien extérieur, notamment celui du Rwanda.
Cette critique publique rejoint les conclusions de plusieurs rapports onusiens qui ont documenté l’appui militaire rwandais au M23. Ce groupe armé est accusé de violations massives des droits humains, provoquant le déplacement de centaines de milliers de civils dans l’est de la RDC.
Appel à une condamnation internationale et à des mesures fortes
Les responsables américains ont insisté sur le fait que même si l’armée congolaise et le M23 sont impliqués dans des violations, l’ampleur et la nature systématique des atrocités commises par le M23 exigent une condamnation internationale urgente et des actions décisives.
Ce constat met en lumière la gravité de la situation humanitaire et sécuritaire dans l’est de la RDC, où la population continue de souffrir de violences répétées.
Transition vers la paix et respect de l’intégrité territoriale
Masad Pless a appelé toutes les parties prenantes à reprendre les processus de paix initiés à Luanda et Nairobi. Il a insisté sur le fait que toute solution durable pour stabiliser la région des Grands Lacs doit impérativement respecter l’intégrité territoriale de la RDC.
Cette déclaration marque l’une des critiques américaines les plus directes à l’encontre du Rwanda ces dernières années, accentuant la pression diplomatique sur le gouvernement du président Paul Kagame.
Une frustration grandissante parmi les partenaires internationaux
Le durcissement du ton américain illustre également le sentiment d’impatience croissant parmi les partenaires internationaux face au conflit qui perdure dans l’est de la RDC. Malgré de multiples tentatives de cessez-le-feu, la violence continue de provoquer le déplacement de millions de personnes.
Le conflit reste une crise majeure, avec des conséquences humanitaires dramatiques pour la population locale, tout en menaçant la stabilité régionale.