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Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé qu’elle ne se présenterait pas pour un troisième mandat lors des municipales de 2026. Forte de cette décision, elle ambitionne désormais de devenir haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés dès 2026, un projet qu’elle poursuit avec le soutien du président Emmanuel Macron.
Une nouvelle étape après la mairie de Paris
Après avoir dirigé la capitale française, Anne Hidalgo se tourne désormais vers une carrière internationale à l’ONU. Selon des sources proches, la maire a récemment confié à son entourage qu’elle était profondément intéressée par le poste de haut-commissaire aux réfugiés. « Cela coche beaucoup de cases de ses envies », indique un informateur bien placé.
Ce projet, encore peu connu dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, bénéficie cependant du soutien d’Emmanuel Macron. Leur relation, longtemps distante, s’est considérablement améliorée depuis les Jeux olympiques de Paris 2024, favorisant cette alliance inattendue.
Un engagement fort en faveur des réfugiés
L’implication d’Anne Hidalgo sur le thème des réfugiés ne date pas d’hier. Dès 2015, alors que la crise migratoire se faisait pressante, elle avait déjà fait preuve d’une mobilisation active. Face à des camps de migrants improvisés, elle avait convaincu le gouvernement de l’époque, dirigé par François Hollande, et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, d’agir pour une meilleure gestion de cette crise, rappelant que l’Allemagne de Merkel était alors plus efficace.
Avec Dominique Versigny, son adjointe aux solidarités, elle avait mis en place « La Bulle » à La Chapelle, un centre provisoire ayant accueilli plus de 60 000 migrants en 18 mois. Ce dispositif avait bouleversé les pratiques traditionnelles, témoigne un ancien conseiller municipal.
Cette ambition vers un rôle onusien s’inscrit également dans un engagement plus large, notamment sur les questions climatiques et internationales, déjà visibles lors de l’organisation des JO de 2024, souligne son entourage.
Un possible départ anticipé de la mairie de Paris
Le mandat actuel de l’actuel Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, arrivera à échéance le 31 décembre 2025. Si Anne Hidalgo est élue à ce poste par l’Assemblée générale des Nations unies, elle pourrait quitter la mairie de Paris environ trois mois avant les élections municipales de mars 2026.
Dans ce contexte, Patrick Bloche, premier adjoint de longue date d’Anne Hidalgo, serait le successeur naturel. Proche collaborateur depuis plus de 25 ans, il a déjà manifesté son intérêt pour la fonction de maire et dispose de l’expérience nécessaire pour assurer la transition. Cette solution serait d’ailleurs considérée comme logique par plusieurs proches.
En revanche, il est exclu que le ou la candidat(e) socialiste désigné(e) pour les municipales de 2026 prenne la relève en cas de départ anticipé. Il s’agirait d’éviter toute impression de manipulation auprès des électeurs parisiens.
Un accord de principe avec Emmanuel Macron
Emmanuel Macron aurait donné son accord de principe pour soutenir la candidature d’Anne Hidalgo au poste de haut-commissaire. Cependant, le calendrier pose un défi, puisque la prise de fonction est prévue dès le 1er janvier 2026. Trois scénarios sont envisagés pour gérer la transition :
- Un accord exceptionnel pour cumuler les mandats pendant trois mois,
- Une démission anticipée de la mairie de Paris,
- Ou un report éventuel du départ à l’ONU.
Malgré tout, Anne Hidalgo souhaite aller au bout de son mandat municipal, même si son esprit paraît déjà tourné vers ses futures responsabilités internationales. Enfin, la décision finale concernant la succession ne lui reviendra pas directement, mais au futur vainqueur de la primaire socialiste.