Table of Contents
Un peu plus de quatre mois après le passage dévastateur de l’ouragan Chido à Mayotte, qui a causé la mort de 40 personnes et des dégâts estimés à 3,5 milliards d’euros, les blessures restent profondes sur l’archipel. Ce lundi 21 avril, Emmanuel Macron s’est rendu sur place pour présenter un projet de loi-programme ambitieux visant à la refondation de Mayotte, lors d’un Conseil des ministres organisé en visioconférence depuis l’avion présidentiel.
Un déplacement au cœur de Mayotte
Arrivé à Mamoudzou, le chef-lieu du département, dès 8h30 (7h30 heure de Paris), Emmanuel Macron a d’abord rencontré plusieurs élus locaux ainsi que des représentants du secteur agricole, un pilier économique de l’île. Après ces échanges, il a pris la direction de l’île de La Réunion. C’est durant ce trajet que le Conseil des ministres s’est tenu pour officialiser le lancement du projet de loi-programme.
Des défis économiques et sociaux majeurs
Mayotte, département le plus pauvre de France, est confrontée à des enjeux importants. La forte pression migratoire provenant des Comores, ainsi que des conditions de vie précaires marquées par la prolifération des bidonvilles et des habitats aux toitures de tôle, accentuent les difficultés sociales.
Face à ces réalités, ce plan de refondation vise à répondre à ces problématiques par un ensemble de mesures ciblées.
Un projet de loi axé sur l’immigration clandestine et l’habitat illégal
Attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, ce texte législatif doit être adopté par le Parlement d’ici l’été. Il comprend notamment un volet important consacré à la lutte contre l’immigration clandestine :
- durcissement des conditions d’obtention des titres de séjour ;
- mise en place d’une aide au retour volontaire ;
- simplification des procédures d’évacuation des habitats insalubres et illégaux.
Par ailleurs, cette loi programme vise aussi à dynamiser le développement économique et social de Mayotte, en s’appuyant sur des mesures structurelles adaptées au contexte local, a précisé Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
