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Le Québec maintient sa limite légale d’alcoolémie au volant à 0,08 g par 100 ml de sang malgré les recommandations répétées d’abaisser ce seuil. Cette décision intervient alors qu’un nouveau rapport de coroner publié cette semaine appelle la province à agir pour renforcer la sécurité routière.
Une position unique au Canada
Le Québec demeure la seule province canadienne à ne pas avoir établi une limite légale inférieure à 0,08, soit 80 mg d’alcool par 100 ml de sang, conformément au Code criminel. Les autres provinces ont quant à elles adopté un seuil plus strict, généralement fixé à 0,05.
Ce choix du gouvernement québécois suscite un vif débat, d’autant que le rapport du coroner de cette semaine est le quatrième en deux ans à recommander la mise en place de sanctions provinciales pour les conducteurs dépassant 0,05. La Sûreté du Québec ainsi que la Société de l’assurance automobile du Québec soutiennent également la réduction de cette limite.
Une réponse ferme du gouvernement
Malgré ces recommandations et le soutien de plusieurs institutions, la ministre des Transports Geneviève Guilbault a réaffirmé mercredi que le Québec ne modifiera pas sa réglementation actuelle. Selon elle, la province figure parmi les plus sévères au pays en matière de conduite avec facultés affaiblies.
Cette prise de position fait suite à la publication d’un rapport de coroner sur un accident mortel impliquant un conducteur qui avait été arrêté une heure auparavant pour conduite erratique. Libéré faute de résultat concluant au test de l’alcootest, ce dernier présentait un taux d’alcoolémie supérieur à 0,05, mais sans preuve suffisante pour excéder le seuil criminel de 0,08 et justifier une arrestation.
L’avis du coroner sur l’accident
La coroner Geneviève Thériault souligne que si le Québec avait aligné sa limite légale sur celle des autres provinces, le conducteur aurait été interpellé plus tôt, évitant ainsi la tragédie survenue.