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Des cellules biologiquement plus jeunes que son âge réel
Maria Branyas Morera, femme exceptionnelle née en 1907 et décédée en 2024 à l’âge de 117 ans, a fasciné la communauté scientifique par ses caractéristiques génétiques uniques. En étudiant son ADN, les chercheurs ont découvert que ses cellules apparaissaient en moyenne dix-sept ans plus jeunes que son âge chronologique. Cette particularité suggère un ralentissement significatif du vieillissement cellulaire.
De plus, l’analyse de son microbiote intestinal a révélé une composition étonnamment similaire à celle d’un nourrisson. Cette combinaison génétique et biologique aurait contribué à préserver la jeunesse de ses cellules, à renforcer son immunité et à maintenir un profil inflammatoire équilibré.
Manel Esteller, principal auteur de cette étude, a souligné : « Nos recherches sur cette supercentenaire record suggèrent que, dans certaines conditions, le vieillissement et la maladie peuvent être dissociés, remettant en cause la croyance commune selon laquelle ils sont intrinsèquement liés. »
Un mode de vie sain et une longévité extraordinaire
Au-delà de ses gènes, Maria Branyas Morera a adopté un mode de vie rigoureux qui a sans doute contribué à sa longévité. Après avoir vécu aux États-Unis, elle est revenue en Espagne en 1915, traversant ainsi les tumultes de la Première Guerre mondiale, la guerre civile espagnole et deux pandémies majeures : la grippe espagnole de 1918 et la Covid-19, qu’elle a contractée à 113 ans sans symptômes graves.
Son alimentation reposait essentiellement sur le régime méditerranéen, reconnu pour ses bienfaits sur la santé. Ce régime privilégie :
- une consommation élevée de fruits et légumes frais,
- trois yaourts par jour,
- l’évitement de l’alcool et du tabac,
- une activité physique régulière.
Maria expliquait au journal The Guardian : « Je pense que la longévité est aussi une question de chance et que la chance repose sur une bonne génétique. »
Vers de nouvelles perspectives en recherche sur la longévité
L’étude approfondie de Maria Branyas Morera ouvre des pistes prometteuses pour la recherche médicale. La combinaison de ses caractéristiques génétiques et biologiques pourrait inspirer de futurs traitements visant à combattre les maladies liées au vieillissement.
Ces découvertes remettent en question l’idée que le vieillissement et les maladies associées sont inévitables. Elles offrent ainsi de nouvelles perspectives pour prolonger l’espérance de vie tout en améliorant la qualité de vie des personnes âgées.
Cependant, ces avancées nécessitent encore des recherches complémentaires afin de mieux comprendre ces mécanismes et d’envisager des applications concrètes en médecine.