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Des milliers de fidèles se recueillent aujourd’hui à Rome sur la tombe du pape François, décédé à l’âge de 88 ans. Alors que la basilique Santa Maria Maggiore, son lieu de sépulture choisi, reste ouverte aux visiteurs, l’Église catholique se prépare à l’élection de son successeur dans un contexte de fortes attentes pour des réformes.
Un lieu de pèlerinage à Rome pour le pape François
Après les funérailles du pape François, auxquelles environ 400 000 personnes ont assisté samedi place Saint-Pierre et sur le trajet jusqu’à sa sépulture, des milliers de croyants viennent se recueillir devant sa tombe. La basilique Santa Maria Maggiore, l’une des quatre basiliques papales, était la préférée de François. Le pontife avait expressément choisi d’y être inhumé.
Sa tombe est marquée par une simple stèle en marbre gravée du seul nom « Franciscus », accompagnée d’une réplique de sa croix pectorale. Le pape François est décédé le lundi de Pâques, laissant derrière lui un héritage spirituel et un climat de deuil profond.
Les célébrations officielles ne s’achèvent pas avec les funérailles : une série de messes de deuil se tiendra durant neuf jours, présidées par des cardinaux. Ces offices sont également une occasion pour les fidèles d’exprimer leurs attentes envers le futur souverain pontife.
Échéance encore inconnue pour le début du conclave
La date de l’élection du nouveau pape n’a pas encore été fixée. Le conclave, composé des cardinaux habilités à voter, dont le nombre s’élève à 135 mais dont certains ne pourront participer pour raisons de santé, doit choisir en secret le successeur du pape François.
Les cardinaux se sont déjà réunis pour discuter des modalités et du calendrier du conclave, qui se déroulera dans la chapelle Sixtine. Une annonce officielle pourrait intervenir dès ce lundi pour préciser la date de début des opérations.
Après une période de deuil canonique de neuf jours, le scrutin pourrait commencer aux alentours du 5 ou 6 mai, soit au début de la semaine suivante.
Pas de candidats officiels, mais des favoris se dessinent
Aucun candidat officiel ne s’est déclaré pour succéder au pape François, mais plusieurs noms circulent déjà. Parmi les favoris, le cardinal italien Pietro Parolin, ancien secrétaire d’État du Vatican et proche collaborateur du défunt pontife, est souvent cité comme un prétendant sérieux.
Pour être élu, un candidat doit obtenir les deux tiers des voix lors du vote des cardinaux. Le premier tour se déroule en un seul scrutin, tandis que les tours suivants peuvent compter jusqu’à quatre votes chacun. L’annonce du nouveau pape sera signalée par la fumée blanche s’échappant du toit de la chapelle Sixtine.
Des attentes fortes de la part des catholiques allemands
Avant même l’élection, les fidèles commencent à exprimer leurs souhaits concernant la direction future de l’Église. Selon Irme Stetter-Karp, présidente du Comité central des catholiques allemands (ZdK), 96 % des catholiques réclament des réformes urgentes.
Les attentes concernent notamment la reconnaissance de la diversité des vies et des croyants, ainsi qu’une participation égalitaire des femmes au sein de l’Église, y compris la possibilité d’ordination sacerdotale. Le célibat obligatoire des prêtres est aussi remis en question, tout comme la gouvernance de l’Église, où les laïcs demandent plus de transparence, de responsabilité et d’inclusion dans les décisions.
Une Église moins sollicitée sur la question de la contraception
Concernant la contraception, les attentes envers un nouveau pape semblent s’être estompées. Irme Stetter-Karp souligne que de nombreux croyants, y compris parmi les générations plus âgées, ne consultent plus le catéchisme sur ce sujet et ne cherchent plus l’avis officiel de l’Église.
Le ZdK représente les laïcs catholiques, ceux qui ne font pas partie du clergé dans les paroisses locales. En collaboration avec la Conférence épiscopale allemande, il a lancé en 2019 un processus de réforme appelé le Chemin synodal, qui a rencontré une forte résistance au sein de la Curie romaine, l’administration centrale du Vatican.