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Gaza : 40 morts en une journée dans un contexte de bombardements intensifs
Dans la nuit du mardi au mercredi, trois personnes ont perdu la vie dans le secteur de Gaza, portant à quarante le nombre de victimes en 24 heures. Cette hausse des décès fait suite à une intensification des attaques israéliennes, qui se poursuivent depuis 44 jours consécutifs.
Un correspondant de la chaîne Al Jazeera a rapporté la mort de trois civils, dont une fillette, ainsi que plusieurs blessés, à la suite d’un bombardement ciblant une maison dans le sud du camp de réfugiés d’al-Nuseirat, en plein centre de Gaza. Depuis le début des hostilités en octobre 2023, ce sont désormais plus de 52 000 personnes qui ont été tuées dans la région.
Par ailleurs, plusieurs individus ont été blessés lors d’un raid d’hélicoptères israéliens sur une habitation à Bani Suheila, à l’est de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien.
Depuis l’aube, Israël a lancé de multiples frappes aériennes sur différentes zones de Gaza, visant notamment des habitations et des tentes de déplacés. Pendant ce temps, la population locale fait face à une menace croissante de famine, exacerbée par l’interdiction continue d’acheminer des denrées alimentaires essentielles depuis le début du mois de mars.
Une crise de la faim dramatique qui s’aggrave
Le siège israélien strict imposé à Gaza depuis soixante jours a eu des conséquences désastreuses. Les 2,4 millions d’habitants du territoire, dont plus d’un million d’enfants, sont désormais confrontés à un risque réel de mourir de faim.
- Environ 65 000 personnes souffrent d’une malnutrition sévère et ont été transférées vers les rares hôpitaux et centres médicaux encore opérationnels malgré les destructions massives.
- Jusqu’à la semaine dernière, cinquante enfants sont décédés de faim, dont le plus récent, Adi Fadi Ahmed, qui est mort à l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah.
- Il y a quelques jours, l’UNICEF a alerté que 335 000 enfants de moins de cinq ans, soit la totalité des enfants de cette tranche d’âge à Gaza, sont au bord de la mort en raison de la malnutrition sévère touchant aussi leurs mères.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, le nombre d’enfants traités pour malnutrition a augmenté de 80 % depuis mars 2024.
De plus, 92 % des nourrissons âgés de six mois à deux ans ne reçoivent pas les apports nutritionnels minimaux nécessaires, ce qui les expose à des risques sanitaires graves et durables.
Enfin, 65 % des habitants de Gaza n’ont plus accès à de l’eau potable ou à de l’eau propre pour cuisiner, selon plusieurs organismes d’aide internationaux.
Une escalade dramatique dans une guerre sans fin
Israël poursuit sa campagne militaire à Gaza, rejetant l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier dernier. Depuis le début du conflit en octobre 2023 :
- Le nombre de morts dépasse désormais 52 000.
- Les blessés s’élèvent à environ 118 000, d’après le ministère de la Santé de Gaza.
Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée des vivres et des médicaments dans la bande de Gaza. Face à cette situation, les Nations Unies ont averti que la crise humanitaire dans ce territoire dévasté « a dépassé toutes les limites imaginables ».