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Meurtre dans une mosquée du Gard : tensions et islamophobie en France

by Sara
Meurtre dans une mosquée du Gard : tensions et islamophobie en France
France

Après le meurtre d’Aboubakar Cissé, un fidèle sauvagement assassiné dans une mosquée du Gard, des représentants du culte musulman ont alerté le président Emmanuel Macron sur un climat « islamophobe » en France, réclamant des mesures concrètes pour renforcer la protection des lieux de culte et lutter contre la haine antimusulmane.

Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, prononce ses vœux pour la nouvelle année, le 23 janvier 2025.

Rencontre avec Emmanuel Macron : dénonciation d’un climat islamophobe

Le mardi 29 avril, Emmanuel Macron a reçu des représentants d’institutions musulmanes, dont Chelms-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, et Najat Benali, présidente de la Coordination des associations musulmanes de Paris et rectrice de la mosquée Javel. Ces derniers ont dénoncé un « climat islamophobe ambiant » en France, accentué par le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans tué vendredi dernier dans une mosquée du Gard.

Selon l’entourage du président, Emmanuel Macron a affirmé que « le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France » et que « la République garantit la liberté de conscience et le libre exercice des cultes ». Il a aussi rappelé que « la liberté de culte est intangible » et annoncé des mesures visant à renforcer la sécurité des lieux de culte.

Un sentiment croissant de peur et d’insécurité

Les représentants musulmans ont exprimé leur inquiétude face au climat actuel, marqué par une colère et une peur grandissantes au sein de la communauté. Ils ont insisté sur le fait que l’islamophobie est souvent amplifiée par certains médias et responsables politiques, ce qui alimente un sentiment d’insécurité qui touche désormais même les lieux de culte.

Ils ont ainsi demandé aux pouvoirs publics des actes concrets et des décisions courageuses pour protéger les fidèles et combattre la haine antimusulmane.

« Deux poids, deux mesures » dans la qualification du meurtre

Un point particulièrement soulevé lors de cette rencontre concerne la non-qualification du meurtre d’Aboubakar Cissé comme un attentat terroriste. Cette décision renforce, selon eux, « l’impression d’un traitement inégal et d’un deux poids, deux mesures préoccupantes ».

Ce meurtre, survenu dans une mosquée du Gard, où le jeune homme a été tué de dizaines de coups de couteau, a profondément choqué la communauté musulmane et ravivé les débats sur la protection et le respect de la liberté de culte en France.

Dialogue avec l’État et réactions politiques

Mercredi matin, des membres du Forum de l’islam de France (Forif), chargés de faciliter le dialogue entre les musulmans et l’État, doivent être reçus à leur demande par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Cette séance d’échanges, programmée depuis mi-avril, abordera inévitablement les événements récents.

Par ailleurs, l’Assemblée nationale a rendu hommage à Aboubakar Cissé lors d’une minute de silence, suite à une demande de la gauche. Lors de la séance de questions au gouvernement, Bruno Retailleau a été interpellé sur la question du « deux poids, deux mesures » et a défendu l’action du gouvernement, rejetant les accusations d’un manque de soutien envers la communauté musulmane et la famille de la victime.

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source:https://www.france24.com/fr/france/20250430-meurtre-mosqu%C3%A9e-du-gard-instances-musulmanes-d%C3%A9noncent-climat-islamophobe-recteur-grande-mosquee

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