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À l’approche des élections présidentielles en Roumanie du dimanche 4 mai 2024, George Simion, leader du parti de droite AUR, se place en favori des sondages. Dans une interview exclusive, il expose ses ambitions pour le pays, axées sur la dignité, la justice et la lutte contre la corruption. Il adresse également un message aux Roumains vivant en Italie et exprime sa vision des relations diplomatiques avec l’Union Européenne, les États-Unis et la Russie.
Un scrutin crucial pour la Roumanie
George Simion décrit le scrutin comme un moment décisif : « Il est temps de redonner dignité et justice aux Roumains ». Le président roumain est élu au suffrage universel direct, avec des pouvoirs étendus en politique étrangère et une influence forte sur la direction du gouvernement. Le contexte électoral reste tendu, marqué par l’annulation du scrutin de décembre dernier, qui avait suscité une grande méfiance parmi les citoyens.
« Les électeurs sont méfiants après l’annulation des élections de décembre et l’exclusion de candidats majeurs comme Calin Georgescu », affirme Simion. Ce dernier espère attirer cet électorat délaissé, dénonçant l’ingérence supposée de la Russie dans le processus électoral, qui a conduit à l’exclusion de Georgescu par la Cour constitutionnelle.
Un programme centré sur la transparence et la justice
Au cœur du programme de Simion se trouve la lutte contre la corruption, qualifiée de « fléau réel en Roumanie ». Il dénonce un système d’intérêts paralysant le développement du pays depuis trente ans. « Je n’ai pas d’amis dans les cercles du pouvoir, cela me rend libre », souligne-t-il, plaidant pour une utilisation responsable des fonds publics au service des citoyens, ainsi que pour une transparence totale et un système judiciaire indépendant.
Relations internationales : un équilibre à trouver
Sur le plan diplomatique, Simion insiste sur la nécessité de renforcer les liens fraternels entre les peuples européens, notamment avec l’Italie, tout en refusant que la Roumanie soit perçue comme une simple vassale de Bruxelles, critique qu’il adresse aux partis de gauche. Il salue par ailleurs le leadership de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qu’il qualifie de « grande leader travaillant pour le bien-être de ses concitoyens ».
Concernant les États-Unis, Simion exprime une certaine inquiétude face aux tensions actuelles entre Washington et Bruxelles, mais il soutient la politique de Donald Trump orientée vers la restauration de l’identité nationale américaine, un objectif qu’il partage pour la Roumanie.
Enfin, sur le lien historique avec la Russie, il reconnaît la complexité de cette relation et souligne l’importance d’une OTAN forte pour garantir la sécurité du pays.
Un message aux Roumains d’Italie
George Simion s’adresse directement aux nombreux Roumains résidant en Italie, les remerciant pour leur attachement à la Roumanie à l’étranger : « L’Italie est une seconde maison pour beaucoup d’entre eux. Avec moi, ils ne seront jamais des citoyens de seconde zone. Ils peuvent contribuer au renouveau de la Roumanie en votant pour notre parti. » Il les encourage à saisir cette opportunité historique pour changer le cours du pays.