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Le prince Harry a perdu son recours judiciaire contre le Home Office concernant les mesures de sécurité dont il bénéficie au Royaume-Uni. Cette décision met un terme à un litige qui a opposé le duc de Sussex à l’administration britannique autour du degré de protection qui lui est accordé lorsqu’il se trouve sur le territoire national.
Un recours contesté auprès de la Cour d’appel
Le duc de Sussex avait saisi la Cour d’appel après le rejet de sa plainte initiale en Haute Cour, visant à contester la décision du Comité exécutif pour la protection de la royauté et des personnalités publiques (Ravec). Ce comité avait estimé que le prince Harry devait bénéficier d’un niveau de protection réduit lors de ses séjours au Royaume-Uni, décision prise après son retrait en tant que membre senior de la famille royale en 2020.
Son avocat avait alerté lors d’une audience de deux jours en avril que cette position mettait en danger « la vie du duc ». Malgré ces arguments forts, la Cour d’appel a rejeté son appel dans un jugement rendu vendredi après-midi.
Une décision motivée par la Cour
Le juge Sir Geoffrey Vos, chargé de rendre la décision, a reconnu que les arguments du prince Harry étaient « puissants et émouvants », mais n’a pas considéré qu’ils constituaient une base juridique suffisante pour remettre en cause la décision de Ravec. Il a précisé : « La conclusion, à laquelle mes collègues Lord Justice Bean et Lord Justice Edith ont souscrit, est que l’appel du duc de Sussex est rejeté. »

La Cour a estimé que le prince Harry se trouvait « en quelque sorte à l’intérieur et à l’extérieur du groupe protégé par Ravec ». Hors du Royaume-Uni, il ne bénéficiait pas de cette protection, tandis que sur le sol britannique, son niveau de sécurité était jugé « approprié ». Le juge a qualifié cette approche de « raisonnable » et a souligné que la décision de Ravec était « compréhensible et peut-être prévisible ».
Contexte et opposition du Home Office
Le Home Office, responsable légalement des décisions de Ravec, s’est fermement opposé à l’appel du prince Harry. Les avocats du ministère ont insisté sur le fait que cette décision avait été prise dans un « contexte unique » et qu’aucune base légale valable ne permettait de la contester.

Dans son jugement écrit, Sir Geoffrey a également noté que le prince Harry n’avait pas réussi à démontrer que le juge précédent avait eu tort de reconnaître que Sir Richard Mottram, alors président de Ravec, disposait « de bonnes raisons » pour s’écarter de la politique standard. Le magistrat a salué l’expertise reconnue de Sir Richard dans le domaine de la protection royale, un domaine sensible sur le plan politique.
Le rôle de Ravec
Ravec est chargé par délégation du Home Office d’organiser les mesures de protection sécuritaire pour les membres de la famille royale et d’autres personnalités publiques. Cette mission est assurée en collaboration avec la police métropolitaine, le Cabinet Office et la maison royale. Le différend autour du niveau de sécurité accordé au duc de Sussex illustre la complexité et les enjeux liés à la protection des membres de la famille royale dans un contexte évolutif.
