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Jérôme Guedj en colère après des violences lors du 1er Mai

by Sara
France

Lors de la manifestation parisienne du 1er Mai, Jérôme Guedj, député socialiste, a été vivement pris à partie aux côtés de ses collègues et militants. Il est revenu sur ces violences au micro de BFMTV, exprimant sa colère face à ces agressions.

Des insultes puis des violences ciblant les socialistes

Jérôme Guedj a raconté que des personnes « agressives, virulentes » ont d’abord proféré des insultes à leur encontre, les accusant d’« être des complices du génocide à Gaza », de « collabos » ou de soutenir Emmanuel Macron. « Et puis après, ils sont passés à la violence », a-t-il ajouté.

Selon un journaliste de l’AFP, des manifestants vêtus de noir, certains arborant des drapeaux antifascistes, ont violemment bousculé des élus et militants du Parti socialiste. Ces derniers scandaient notamment : « Tout le monde déteste le PS », témoignant leur hostilité envers la présence du parti au poing et à la rose dans le cortège.

Une trentaine d’agresseurs et des dégâts matériels

Le député a estimé à « 20-30 personnes » le nombre d’agresseurs. Ces individus ont frappé des manifestants et ont mené une charge en lançant plusieurs bombes agricoles, a-t-il précisé.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié cette attaque d’« absolument lamentable » et « inacceptable », signalant sur BFMTV quatre blessés légers parmi les socialistes. Par ailleurs, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a indiqué sur X que des dépôts de plaintes étaient en cours.

Des tensions récurrentes pour Jérôme Guedj

Ce n’est pas la première fois que Jérôme Guedj fait face à de telles agressions. Dimanche dernier, lors d’un rassemblement contre l’islamophobie en mémoire d’Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du Gard, il avait dû quitter le lieu après des insultes à connotation antisémite.

« Certains préfèrent diviser, violenter, stigmatiser, parfois essentialiser et donc être dans le contraire de la concorde nationale », a-t-il dénoncé, affirmant être un « universaliste républicain attaché au dialogue, au débat, à la discussion ». Il a exprimé son mépris envers ces « crétins décérébrés » responsables des violences.

Des critiques envers La France insoumise et d’autres acteurs

Jérôme Guedj a également ciblé « celles et ceux qui d’une certaine manière les arment par leurs mots, par leur silence », qualifiant ces acteurs de « pompiers pyromanes », notamment en référence à La France insoumise (LFI).

Il a précisé n’avoir « pas vu » de militants LFI parmi les agresseurs du 1er Mai, mais en avoir « reconnu » lors du rassemblement contre l’islamophobie. Selon lui, cette hostilité s’inscrit dans une détestation du PS et plus particulièrement à son égard. Ancien allié de Jean-Luc Mélenchon au sein du PS, il s’est opposé publiquement aux insoumis depuis les attaques du Hamas contre Israël en octobre 2023, refusant toute alliance avec le Nouveau Front populaire lors des dernières législatives.

Les relations entre socialistes et insoumis sont tendues depuis plusieurs semaines, notamment sur la stratégie à adopter face au gouvernement et les ambitions pour la présidentielle.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a tenu à se démarquer des violences de ce jeudi, demandant aux médias de ne plus imputer au mouvement toute action violente lors des manifestations. Toutefois, il n’a pas condamné fermement les agressions, précisant seulement : « Nous ne sommes pas d’accord avec le fait que l’on règle des désaccords politiques comme cela. »

Polémique autour des propos de Marine Tondelier

Jérôme Guedj a critiqué la réaction de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, à la suite des incidents. Interrogée par RTL sur un possible antisémitisme d’extrême gauche, elle avait initialement refusé de répondre.

Elle a ensuite déclaré : « Je suis embêtée parce que personne ne doit être évincé des manifestations, mais je vois aussi comment Jérôme Guedj donne rendez-vous, vient avec vingt journalistes… » avant d’affirmer son soutien aux militants socialistes tout en appelant à ne pas faire du 1er Mai une revue de presse des incidents. Elle a également tweeté : « Les socialistes ont leur place dans les manifestations. Pas les violences. Soutien. »

Jérôme Guedj a regretté cette réponse, parlant d’une « faute morale » et affirmant : « Hélas, il y a de l’antisémitisme partout. Il y en a aussi à l’extrême gauche et malheureusement aujourd’hui il y en a surtout à l’extrême gauche. »

Marine Tondelier présente ses excuses et clarifie sa position

Le lendemain, Marine Tondelier est revenue sur ses propos lors d’une interview sur RTL, présentant ses « excuses auprès de toutes celles et ceux que l’imprécision de (s)a réponse a pu heurter ». Elle a expliqué avoir été surprise par la formulation de la question, faisant un lien entre deux événements qu’elle ne maîtrisait pas totalement, précisant qu’elle avait elle-même manifesté à Dunkerque.

Elle a réaffirmé que « les socialistes ont leur place dans les manifestations » et a indiqué avoir tenté de joindre Jérôme Guedj. Concernant l’antisémitisme d’extrême gauche, elle a reconnu son existence et souligné qu’il faut le combattre « partout et tout le temps ».

Un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), publié le 27 juin 2024, confirme la présence d’antisémitisme à gauche, notamment chez les proches des Insoumis et d’EELV, mais à un niveau inférieur à la moyenne et sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national. Le document précise également que le positionnement politique des antisémites reste plus marqué à droite, particulièrement à l’extrême droite.

source:https://www.bfmtv.com/politique/parti-socialiste/des-cretins-decerebres-la-colere-de-jerome-guedj-chahute-lors-du-defile-du-1er-mai_AV-202505020247.html

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