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Une extermination médiatique systématique à Gaza
Le bureau des médias gouvernemental de la bande de Gaza dénonce une « extermination médiatique systématique » perpétrée par l’occupation israélienne contre les journalistes et les institutions médiatiques depuis le début de son agression il y a 19 mois. Dans un communiqué publié à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui se tient chaque 3 mai, il affirme que les journalistes de Gaza sont abattus en direct par les armes israéliennes.
Cette journée internationale, proclamée par l’Organisation des Nations unies en décembre 1993, est censée célébrer la liberté d’expression. Pourtant, à Gaza, elle est marquée par une réalité tragique faite de sang, de faim, de larmes et de cendres.
Un bilan meurtrier pour la presse palestinienne
Le communiqué révèle :
- 212 journalistes tués depuis le début de l’extermination israélienne, incluant reporters, photographes et rédacteurs locaux et internationaux ;
- 409 blessés, dont plusieurs avec des handicaps permanents ;
- 48 journalistes arrêtés, certains soumis à la torture et à des traitements dégradants, en violation du droit international ;
- 143 institutions médiatiques ciblées : 12 journaux papier, 23 sites web, 11 stations de radio, 4 chaînes satellitaires ;
- Des locaux de 12 chaînes arabes et internationales détruits ;
- 44 maisons de journalistes démolies ;
- 21 militants des médias tués sur les plateformes numériques ;
- Des imprimeries explosées, équipements de diffusion, caméras et véhicules de transmission en direct détruits ;
- Des dizaines de comptes et plateformes numériques bloqués sous prétexte de « non-respect des normes ».
Les pertes du secteur médiatique à Gaza sont estimées à plus de 400 millions de dollars, résultat d’une guerre totale visant les personnes, les infrastructures, les images, le son et la parole.
Le bureau des médias appelle l’ONU, le Conseil des droits de l’homme, Reporters sans frontières et toutes les instances internationales à ouvrir une « enquête immédiate et indépendante » sur ces crimes commis contre les journalistes. Il réclame également une protection internationale urgente pour les journalistes palestiniens et la levée du blocus médiatique imposé à Gaza.
Appels à l’arrêt des crimes contre les journalistes
La syndicat des journalistes palestiniens exhorte à la cessation immédiate des violences israéliennes contre les journalistes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Ses revendications principales sont :
- Libération des journalistes détenus dans les prisons israéliennes ;
- Reprise normale du travail journalistique à Gaza ;
- Reconstruction des locaux des institutions médiatiques et des stations de radio ;
- Fourniture des moyens nécessaires pour garantir l’exercice de la presse.
Le syndicat insiste sur l’application du principe international interdisant l’impunité des assassins de journalistes, en accélérant les procédures juridiques internationales pour traduire les responsables israéliens en justice.
Alors que le monde célèbre la liberté de la presse le 3 mai, la Palestine subit la pire extermination médiatique de son histoire, orchestrée par la machine de guerre israélienne.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël détient encore 55 journalistes sur les 177 arrêtés depuis cette date.
Une situation dramatique pour les journalistes et leurs familles
À l’image des 2,4 millions de Palestiniens enfermés dans un blocus israélien depuis 18 ans, les journalistes à Gaza et leurs proches font face à de multiples dangers :
- Risques d’attaques ciblées et de mise à mort ;
- Arrestations arbitraires ;
- Souffrances quotidiennes liées au siège, à la faim, à la soif et à l’accès limité aux soins médicaux.
Depuis le 7 octobre, Israël, avec le soutien des États-Unis, commet un génocide à Gaza, causant la mort et les blessures de plus de 170 000 Palestiniens, dont des milliers d’enfants et de femmes, ainsi que plus de 11 000 disparus.