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La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une maladie de la rétine caractérisée par une dégradation progressive de la macula, la partie centrale essentielle à la vision. Elle représente aujourd’hui la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Bien que cette affection soit invalidante, elle ne conduit jamais à une cécité complète, car la partie périphérique de la rétine reste fonctionnelle.
Pour préserver votre vue et réduire les risques de développer une DMLA, il est important d’adopter certaines habitudes bénéfiques. Parmi celles-ci, le port de lunettes de soleil à l’extérieur, la limitation du temps passé devant les écrans, un sommeil suffisant et une bonne hydratation jouent un rôle clé. Par ailleurs, ce que vous mangez pourrait également influencer votre santé oculaire. Une étude publiée dans la revue Nutrients suggère que le régime méditerranéen, réputé pour ses nombreux bienfaits, pourrait réduire les risques de DMLA.
Étude sur le régime méditerranéen et la DMLA
Les chercheurs ont mené une revue systématique et une méta-analyse d’études observationnelles portant sur l’impact du régime méditerranéen sur la DMLA. Ces études regroupaient entre 164 et 4 996 participants âgés de 55 à 80 ans, dont plus de la moitié étaient des femmes. Pour déterminer la présence ou l’absence de DMLA, ils ont utilisé le système de classification AREDS (Age-Related Eye Disease Study), qui se base notamment sur la présence et la taille de drusen – des dépôts jaunes de protéines et lipides sous la rétine – ainsi que sur des anomalies pigmentaires oculaires.
Le potentiel des interventions diététiques dans la gestion de la DMLA
Le régime méditerranéen est défini ici par une consommation régulière et importante de :
- fruits et légumes,
- légumineuses,
- céréales complètes,
- poisson,
- huile d’olive,
- et une consommation modérée de vin rouge.
Les résultats indiquent que deux études observationnelles ont montré une forte corrélation entre ce régime et une réduction du risque de DMLA. Plus précisément :
- les études cas-témoins ont souligné une diminution de 34 % du risque de progression de la maladie,
- les études de cohorte prospectives ont suggéré une baisse de 23 %.
Ces données confirment l’importance des interventions nutritionnelles pour freiner la progression de la DMLA et mettent en avant le régime méditerranéen comme une stratégie intéressante pour limiter l’impact de cette maladie chronique.
Les multiples bienfaits du régime méditerranéen
Au-delà de ses effets protecteurs sur la santé oculaire, le régime méditerranéen est reconnu pour ses vertus dans la prévention et la gestion de diverses pathologies telles que :
- le diabète,
- les maladies cardiovasculaires,
- et les troubles neurologiques.
En 2023, il a été élu pour la huitième fois consécutive « meilleur régime du monde » par le magazine américain U.S. News and World Report. Cette reconnaissance souligne son excellence globale ainsi que ses bénéfices spécifiques pour la santé cardiaque, la gestion du diabète et la promotion de la santé des os et des articulations.
Les noix et la DMLA : un rôle clé pour la pistache
Le régime méditerranéen encourage aussi la consommation quotidienne de noix, dont certaines semblent particulièrement bénéfiques pour la santé des yeux. C’est notamment le cas de la pistache, qui a fait l’objet d’une étude publiée dans le Journal of Nutrition. Cette recherche, bien que de petite envergure, suggère qu’un apport quotidien en pistaches pourrait aider à lutter contre la DMLA en stimulant des composés protecteurs essentiels de la rétine.
La spécificité de la pistache tient à sa richesse en lutéine, un pigment bénéfique qui s’accumule dans la rétine pour former des pigments maculaires. Ces pigments filtrent la lumière bleue nocive et protègent ainsi la rétine contre les dommages conduisant à la DMLA.
Contrairement aux légumes à feuilles vertes, souvent considérés comme la principale source de lutéine, la pistache bénéficie d’un avantage unique : sa teneur naturelle en matières grasses facilite l’absorption de ce précieux caroténoïde par l’organisme.