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Défis majeurs pour l’armée israélienne dans l’extension de l’opération à Gaza
Le colonel Hatem Karim Al-Falahi, expert militaire, souligne que l’expansion de l’opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza confronte l’armée d’occupation à plusieurs défis, en particulier liés à la gestion des otages détenus. Cette extension pourrait entraîner des compromis, voire des sacrifices, concernant le dossier des prisonniers.
Selon son analyse, l’élargissement de l’offensive est conditionné par la mobilisation des réservistes, ce qui implique un délai significatif avant le déploiement complet des forces. Cette mobilisation pose un problème majeur pour l’armée israélienne, qui doit fragmenter ses troupes pour mener une attaque à grande échelle, alors même qu’Israël souffre d’un déficit en forces combattantes.
Mobilisation des réservistes et décision politique
Le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a annoncé dimanche l’émission de dizaines de milliers d’ordres de mobilisation pour les réservistes afin d’intensifier l’opération à Gaza. L’objectif affiché est de faire pression pour la libération des otages et de conclure la bataille contre le mouvement Hamas.
Un haut responsable israélien cité par le site américain Axios a affirmé que le cabinet restreint (le « Kabinèt ») a approuvé à l’unanimité l’extension de l’opération militaire dans la bande de Gaza.
Déploiement des forces sur le terrain à Gaza
Selon un communiqué israélien, la division 143 est positionnée dans les quartiers de Tel Sultan et Shaboura à Rafah ainsi qu’aux environs de Khan Younès. La division 36 est déployée dans la région de Rafah et sur l’axe de Mouragh, tandis que la division 252 opère dans les quartiers de Chujaiya et Beit Lahia au nord.
Malgré ces déploiements, l’armée israélienne peine à contrer les tactiques de la résistance, enregistrant des échecs significatifs dans ses stratégies pour affronter les combattants et limiter ses pertes.
Ambiguïtés dans les objectifs et risques pour les otages
Le spécialiste militaire note une contradiction dans les objectifs de la guerre. L’expansion de l’opération nécessite un effort militaire accru et une avancée dans des zones encore inaccessibles. Cela demande une puissance de feu considérable, qui pourrait entraîner la mort d’un grand nombre d’otages israéliens, sauf si la hiérarchie militaire décide de faire des concessions sur ce dossier sensible.
Actuellement, 59 otages israéliens sont toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 24 seraient en vie selon les estimations israéliennes. Par ailleurs, plus de 9 500 Palestiniens sont emprisonnés dans les prisons israéliennes, subissant torture, privation alimentaire et négligence médicale, causant la mort de plusieurs d’entre eux.
Opérations de la résistance et impact sur le moral des troupes israéliennes
Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, ont annoncé des opérations dans l’est de la ville de Rafah, au sud de Gaza. Ces actions représentent un défi sécuritaire majeur pour les forces israéliennes qui contrôlent et encerclent complètement la zone.
Ces opérations démontrent la capacité de la résistance à mener des attaques complexes dans un environnement supposé totalement sous contrôle israélien, ce qui affecte négativement le moral des soldats israéliens tout en renforçant celui des combattants palestiniens dans cette région.
Ces attaques, successives et minutieusement planifiées, montrent une connaissance approfondie des méthodes et tactiques de l’armée israélienne, selon l’expert.
Derniers affrontements à Rafah et bilan israélien
Dimanche, les Brigades Al-Qassam ont revendiqué des opérations ciblées samedi contre l’armée israélienne à Rafah, infligeant des pertes en tués et blessés. Ces actions interviennent quelques heures après la reconnaissance par l’armée israélienne de la mort d’un officier et d’un soldat, ainsi que la blessure de quatre autres suite à l’explosion d’une mine dans le secteur de Rafah.