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Les Agences régionales de santé (ARS) ont donné le coup d’envoi, ce jeudi 1er mai 2025, à la campagne annuelle de surveillance renforcée du moustique tigre en France métropolitaine. Cette initiative vise à réduire le risque sanitaire associé à la transmission de maladies infectieuses véhiculées par ce moustique, vecteur de plusieurs arboviroses préoccupantes.
Les épidémies actuelles de chikungunya à La Réunion et de dengue aux Antilles atteignent des niveaux alarmants, générant un afflux important de cas importés en métropole depuis le début de l’année. Cette situation accroît le risque d’apparition de foyers épidémiques autochtones, renforçant l’importance d’une surveillance attentive du moustique tigre (Aedes albopictus).
Une surveillance renforcée du moustique tigre
Chaque année, Santé publique France, en collaboration avec les ARS, organise une surveillance ciblée du moustique tigre et des arboviroses associées, entre le 1er mai et le 30 novembre, période correspondant à la plus forte activité de ce vecteur. Ce dispositif repose sur :
- Une action collective de prévention à l’échelle locale et nationale ;
- L’implication active des professionnels de santé dans la détection et la gestion des cas ;
- Une vigilance accrue face aux risques sanitaires liés aux infections transmises par ces moustiques.
Mesures de prévention indispensables
La clé de la lutte contre le moustique tigre réside dans la sensibilisation du grand public et la prévention des piqûres. Étant donné que près de 80 % des sites de développement du moustique se situent en milieu privé, la mobilisation des citoyens est essentielle.
Les gestes simples à adopter au quotidien sont :
- Éliminer, couvrir ou retourner tous les récipients pouvant contenir de l’eau stagnante, favorisant ainsi la prolifération du moustique ;
- Assurer un bon écoulement des eaux pluviales dans les gouttières et caniveaux ;
- Se protéger des piqûres en portant des vêtements longs et amples, en utilisant des répulsifs adaptés et en installant des moustiquaires aux fenêtres et portes.
Des supports pédagogiques tels que flyers et affiches sont disponibles en téléchargement sur les sites des ARS, notamment celles de Nouvelle-Aquitaine et d’Île-de-France, pour être diffusés auprès du public.
Reconnaître les arboviroses
La majeure partie des cas de dengue, chikungunya et Zika en France métropolitaine est « importée » par des voyageurs revenant de zones où circulent ces virus. Lors des déplacements, il est essentiel de suivre les recommandations sanitaires délivrées par le Haut Conseil de la santé publique, qui prévoit une mise à jour de ses conseils en juin prochain.
Par ailleurs, la vaccination contre la dengue est désormais recommandée pour certaines populations à risque, conformément aux nouvelles directives du Haut Conseil.
Les symptômes d’une arbovirose incluent généralement :
- Une fièvre soudaine et élevée ;
- Des douleurs musculaires et articulaires ;
- Des maux de tête persistants ;
- Des éruptions cutanées.
En cas de suspicion d’infection, il est impératif de consulter rapidement un médecin afin de réaliser les analyses biologiques nécessaires. Ces maladies sont à déclaration obligatoire et les ARS précisent la conduite à tenir pour chaque cas.
Signaler la présence du moustique tigre
Pour renforcer la surveillance, l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) met à disposition un portail de signalement en ligne. Les citoyens peuvent y déclarer la présence du moustique tigre en envoyant une photo, qui sera confirmée par les autorités sanitaires. Ce dispositif permet une remontée d’informations en temps réel, facilitant l’évaluation des risques et la mise en œuvre des mesures adaptées.