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Une avancée scientifique majeure pourrait bientôt offrir un nouveau traitement pour soulager la douleur du zona et des boutons de fièvre, deux infections virales très répandues. Cette découverte, menée par des chercheurs australiens de l’Université La Trobe et la société pharmaceutique Wintermute Biomedical, ouvre la voie à une formule innovante capable de réduire à la fois les symptômes et la contagion de ces maladies.
Une formule innovante contre le zona et les boutons de fièvre
Les chercheurs ont mis au point une nouvelle formule appelée GS-1, qui agit directement sur les virus responsables du zona (Varicella-Zoster Virus, VZV) et des boutons de fièvre (Herpes Simplex Virus-1, HSV). Ces virus infectent plus de 66 % de la population mondiale, constituant ainsi un enjeu majeur de santé publique.
À ce jour, il n’existe pas de vaccin contre le virus HSV, et l’utilisation du vaccin contre le zona reste limitée en raison de sa disponibilité, du coût et d’un manque d’information. Les traitements antiviraux actuels doivent être administrés très tôt dans l’évolution de la maladie pour être efficaces et sont sujets à un risque de résistance médicamenteuse.
Un mécanisme d’action inédit
Selon le Dr Ebony Monson, chercheuse principale à l’Institut des Sciences Moléculaires de La Trobe (LIMS), la formule GS-1 agit avant la réplication virale en se fixant directement sur les particules virales. Ce blocage empêche ainsi le virus d’entrer dans les cellules hôtes.
Cette découverte, publiée dans la revue Antiviral Research, suggère que GS-1 pourrait diminuer la dissémination virale, la sévérité des infections et la transmission, rendant ainsi ces maladies moins contagieuses.
« L’impact de cette recherche est considérable, car GS-1 pourrait offrir un moyen efficace de contrôler la propagation de ces infections virales », souligne le Dr Monson.
Limites des traitements actuels
Les traitements disponibles pour les virus VZV et HSV reposent principalement sur des antiviraux oraux ou topiques qui ciblent la réplication de l’ADN viral. Bien qu’ils réduisent la durée des symptômes, ils n’atténuent que peu la douleur aiguë et l’inconfort, et doivent impérativement être administrés dès les premiers signes.
La professeure Karla Helbig, chercheuse senior, rappelle que ces limites soulignent des lacunes importantes dans les options thérapeutiques actuelles contre ces virus.
Témoignage d’une patiente
Kim Sullivan, 55 ans, lutte contre le zona depuis près de vingt ans, avec jusqu’à trois crises annuelles. Elle a testé tous les traitements disponibles, y compris les vaccins et antiviraux, pour diminuer l’impact de la maladie et accélérer sa convalescence.
Lors des épisodes les plus graves, elle peut rester alitée pendant plusieurs semaines, souffrant de symptômes comparables à une forte grippe.
« C’est une maladie très courante aujourd’hui, et beaucoup ignorent qu’elle peut se déclarer à partir de la cinquantaine, avec des poussées qui bouleversent la vie quotidienne. Un nouveau traitement capable d’alléger la douleur et les symptômes serait une avancée formidable », confie Kim.
Des essais cliniques prometteurs
Les tests précliniques ont montré que GS-1 bloquait l’entrée des virus aussi bien dans des cellules en culture que sur des échantillons de peau humaine, une étape cruciale avant les essais cliniques.
GS-1 est désormais en phase d’essais cliniques pour développer un traitement topique destiné aux patients atteints de zona.
La Dre Alyce Mayfosh, directrice scientifique de Wintermute Biomedical, espère que ces essais renforceront les arguments en faveur d’un nouveau traitement capable de soulager la douleur associée au zona.
« Des milliers d’adultes souffrent d’une douleur intense due au zona. Nos résultats suggèrent que GS-1 inhibe le virus du zona par un mécanisme inédit, différent de tous les antiviraux existants », explique-t-elle.
« Nous avançons désormais vers l’enregistrement d’une nouvelle thérapie topique spécifiquement conçue pour traiter le zona et la douleur qui l’accompagne. »