Le cinéma suisse s’interroge sur sa propre identité culturelle. Souvent critiqué pour son éloignement apparent des réalités locales et son aspiration à séduire les festivals internationaux, le cinéma helvétique de fiction a parfois été perçu comme « hors sol ». Pourtant, des films profondément ancrés dans l’histoire et le territoire suisses existent depuis longtemps, illustrant la richesse de la culture cinématographique nationale.
Un cinéma suisse enraciné dans son territoire
Des œuvres majeures témoignent de cette identité, comme le chef-d’œuvre muet Visages d’enfant, tourné en 1923 à Saint-Luc par Jacques Feyder, jusqu’à des productions récentes très différentes, telles que Ciao-ciao Bourbine (Peter Luisi, 2023). Ces films, bien que variés, traduisent un attachement réel au patrimoine suisse.
Au début de cette année, deux films alémaniques encore inédits dans les salles de Suisse romande ont exploré des épisodes historiques marquants du pays. Friedas Fall de Maria Brendle raconte l’histoire vraie d’une mère infanticide à Saint-Gall au tournant du XXe siècle, tandis que Landesverräter de Michael Krummenacher revient sur une affaire de trahison survenue pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des productions grand public en préparation
Dans la continuité de ces récits qui mettent en lumière des pans méconnus de l’histoire suisse, deux productions ambitieuses destinées au grand public sont actuellement en cours de réalisation. Ces projets promettent d’apporter un nouvel éclairage sur la culture et l’identité helvétiques à travers le prisme du cinéma suisse.