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Intensification des frappes aériennes à Gaza
Les frappes aériennes ont fait des centaines de morts à Gaza alors qu’Israël intensifie son bombardement conformément à un plan de « conquête » de l’enclave.
Selon les responsables de la santé interrogés par Al Jazeera, au moins 100 personnes ont été tuées vendredi par les attaques israéliennes, avec de nombreux autres portés disparus sous les décombres.
Un bilan meurtrier qui s’alourdit
Ce chiffre s’ajoute aux 143 morts rapportés la veille, portant le nombre total de décès dans le territoire palestinien à plus de 53 000 depuis le lancement de l’offensive israélienne en octobre 2023. Cette opération a suivi une attaque du Hamas qui a coûté la vie à environ 1 200 Israéliens et entraîné la capture d’une centaine de personnes.
Le Hamas a appelé la communauté internationale à tenir Israël responsable de ce qu’il qualifie d’« escalade barbare ». L’armée israélienne n’a pas commenté les frappes récentes.
Promesse d’escalade par Israël
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré cette semaine sa promesse de poursuivre une escalade de l’offensive afin de détruire le Hamas, le groupe armé palestinien qui gouverne Gaza.
Cette déclaration fait suite à l’annonce de la semaine dernière selon laquelle la campagne militaire serait intensifiée si le Hamas ne libérait pas les otages restants avant la fin de la visite du président américain Donald Trump au Moyen-Orient.
Le président Trump devait conclure son déplacement de quatre jours vendredi, sans visite en Israël ni en Palestine, suscitant l’espoir d’un cessez-le-feu ou d’un renouvellement de l’aide humanitaire.
Plan de conquête et occupation militaire
Les autorités israéliennes ont laissé entendre que les plans incluent la « conquête » et l’occupation militaire totale de la bande de Gaza, avec un possible déplacement des Palestiniens hors de l’enclave, une idée également évoquée par Donald Trump.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, la guerre a fait au moins 53 010 morts et 119 919 blessés. Le bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza a recensé plus de 61 700 morts, en estimant que des milliers de disparus sous les décombres sont présumés décédés.
Blocage total des aides humanitaires
Depuis le 2 mars, Israël a suspendu l’entrée de nourriture, de médicaments et de toutes les autres nécessités à Gaza. Ce blocus, combiné à une « pression militaire », vise à contraindre le Hamas à libérer les otages restants.
Le haut responsable du Hamas, Basem Naim, a souligné jeudi que l’entrée de l’aide est une condition préalable à toute négociation avec Israël.
- « L’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments est un droit humain fondamental – pas un sujet de négociation », a-t-il affirmé.
Controverses autour de la reprise de l’aide
Les États-Unis et Israël préparent un plan permettant la reprise de l’aide par une ONG, tout en empêchant que les approvisionnements ne tombent entre les mains du Hamas.
La Fondation humanitaire de Gaza a annoncé qu’elle commencerait à distribuer de l’aide ce mois-ci. Cependant, l’ONU et d’autres organisations humanitaires ont refusé d’y participer, estimant que cette initiative ne respecte pas l’impartialité, la neutralité et l’indépendance des opérations d’aide.
Les États-Unis veulent s’impliquer
Lors de son déplacement dans la région, Donald Trump a exprimé sa volonté d’« intervenir » à Gaza.
Au cours d’une intervention aux Émirats arabes unis vendredi, il a déclaré : « Nous regardons Gaza. Et nous allons régler cela. Beaucoup de gens meurent de faim. »
La veille, il avait renouvelé son idée que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza et poussent les Palestiniens hors de l’enclave.
- « J’ai des concepts pour Gaza que je trouve très bons… que les États-Unis s’impliquent et en fassent une zone de liberté », a-t-il ajouté, précisant qu’il serait « fier que les États-Unis prennent cela, en fassent une zone de liberté ».
Cette proposition fait écho à une idée largement critiquée qu’il avait évoquée en février, suggérant que les États-Unis « prennent en charge » ce territoire dévasté pour le transformer en « Riviera du Moyen-Orient ».
Réponse ferme du Hamas
Basem Naim, représentant du Hamas, a fermement rejeté cette idée, affirmant que Gaza « n’est pas à vendre ».
« Gaza fait partie intégrante des terres palestiniennes », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas un bien immobilier mis en vente sur le marché ouvert. »