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L’ONU alerte sur la hausse de la faim mondiale en 2024

by Sara
L'ONU alerte sur la hausse de la faim mondiale en 2024
Soudan, Palestine, Yémen

Une hausse alarmante de la faim dans le monde en 2024

La faim mondiale a atteint un niveau record en 2024, avec une perspective pour 2025 qualifiée de « sombre », selon un rapport soutenu par les Nations unies. Le Rapport mondial 2025 sur les crises alimentaires (GFRC), publié vendredi, met en garde contre une augmentation continue de l’insécurité alimentaire aiguë et de la malnutrition infantile, touchant plus de 295 millions de personnes réparties dans 53 pays et territoires.

Les principaux facteurs responsables de cette aggravation sont les conflits, les extrêmes climatiques et les chocs économiques, qui concourent à cette crise alimentaire mondiale.

Conflits, climat et économie : des causes majeures

Le rapport, fruit d’une collaboration entre plusieurs agences onusiennes, révèle que la faim a augmenté de 5 % par rapport à 2023, marquant ainsi la sixième année consécutive de hausse.

Dans les zones les plus touchées, 22,6 % des populations vivent au moins une crise alimentaire de niveau « crise » ou pire.

Le conflit demeure la principale cause, affectant près de 140 millions de personnes dans 20 pays, notamment dans des régions où l’insécurité alimentaire atteint des niveaux « catastrophiques », comme à Gaza, au Soudan du Sud, en Haïti et au Mali. Le Soudan a confirmé des conditions de famine.

Les chocs économiques, tels que l’inflation et la dévaluation monétaire, ont plongé 59,4 millions de personnes dans des crises alimentaires dans 15 pays, notamment en Syrie et au Yémen.

Les phénomènes météorologiques extrêmes, en particulier les sécheresses et inondations induites par El Niño, ont provoqué des crises dans 18 pays, touchant plus de 96 millions de personnes, principalement en Afrique australe, en Asie du Sud et dans la Corne de l’Afrique.

« Estomacs vides, mains vides, regards détournés »

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a qualifié ce rapport de « réquisitoire sans concession d’un monde dangereusement dévoyé ».

Il a déclaré : « De Gaza et du Soudan, au Yémen et au Mali, la faim catastrophique provoquée par les conflits et d’autres facteurs atteint des sommets historiques, poussant des ménages au bord de la famine. »

Pour lui, « c’est plus qu’un échec des systèmes – c’est un échec de l’humanité. La faim au XXIe siècle est indéfendable. On ne peut pas répondre aux estomacs vides avec des mains vides et des regards détournés. »

Les pays les plus touchés et l’ampleur de la crise

Afghanistan, Soudan, Syrie et Yémen figurent parmi les pays où les populations les plus nombreuses et la plus grande part de la population souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.

Le rapport souligne que « le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë a presque triplé » en 2024.

De surcroît, 26 pays présentant des crises alimentaires aiguës sévères sont également confrontés à une crise nutritionnelle.

Moyen-Orient et Afrique du Nord : les régions les plus durement frappées

Le Soudan, le Yémen, le Mali et la Palestine ont connu les « crises nutritionnelles les plus graves » l’an passé.

En juillet 2024, la famine a été confirmée dans le camp de ZamZam au Darfour-Nord au Soudan. Elle a ensuite été identifiée dans quatre autres zones du pays entre octobre et novembre, puis dans cinq autres régions entre décembre 2024 et mai 2025.

En Palestine, une famine projetée en mars 2024 a été évitée grâce à une intensification de l’aide humanitaire. Cependant, avec la poursuite de la guerre à Gaza et le maintien du blocus israélien sur l’aide, le rapport prévoit que « l’insécurité alimentaire aiguë, la malnutrition et la mortalité » devraient dépasser les seuils de famine d’ici septembre.

Des améliorations limitées mais des perspectives inquiétantes

En 2024, l’insécurité alimentaire s’est améliorée dans 15 pays, dont l’Ukraine, le Kenya et le Guatemala, grâce à une augmentation de l’aide humanitaire, de meilleures récoltes, une inflation en baisse et un recul des conflits.

Cependant, le rapport met en garde contre des perspectives sombres, soulignant que les principaux pays donateurs ont considérablement réduit leur financement humanitaire.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/5/16/global-hunger-hits-new-high-amid-conflict-extreme-weather-un

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