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Incursions et arrestations en Cisjordanie et à Jérusalem
Dans la soirée de vendredi, les forces israéliennes ont mené plusieurs incursions dans différentes villes et villages de la Cisjordanie occupée, procédant à l’arrestation de nombreux Palestiniens. Selon des sources d’Al Jazeera, l’armée israélienne a également arrêté tous les membres de la famille de l’auteur d’une attaque au couteau ayant blessé un policier israélien à Jérusalem.
Le policier a été grièvement blessé lors de l’attaque près de la porte de la Chaîne, l’une des entrées de la mosquée Al-Aqsa. La police israélienne a indiqué avoir ouvert le feu sur l’assaillant, tandis que des renforts ont été déployés immédiatement après l’incident.
Des témoins locaux rapportent que la police a empêché les fidèles de quitter la mosquée après la prière du soir et a agressé certains d’entre eux avant de les autoriser à sortir par la porte de Hatta, située au nord du lieu saint.
Selon la radio militaire israélienne, l’assaillant est originaire du quartier de Beit Hanina à Jérusalem. Les forces d’occupation ont investi son domicile, détruit son contenu et arrêté tous les membres de sa famille.
Opérations militaires dans plusieurs localités
Les forces israéliennes ont également pénétré dans le camp de réfugiés d’Al-Ain à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, ainsi que dans les localités de Beit Hanina au nord de Jérusalem et Saïr, au nord d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.
À Saïr, plusieurs maisons ont été perquisitionnées. L’armée a tiré des balles réelles, lancé des grenades assourdissantes et utilisé des gaz lacrymogènes, tout en patrouillant dans différentes parties de la ville.
Les forces d’occupation ont investi la grande mosquée de la ville d’Al-Khadr, au sud-ouest de Bethléem, où elles ont retenu à l’intérieur les fidèles pour mener des interrogatoires sur place.
Au poste de contrôle d’Al-Nashash, au sud de Bethléem, 15 Palestiniens ont été arrêtés avant d’être relâchés plus tard.
Des affrontements ont éclaté entre Palestiniens et forces israéliennes après l’incursion dans la localité de Tuqu, au sud-est de Bethléem.
Par ailleurs, l’armée israélienne poursuit depuis jeudi matin sa présence à Burqin, à l’ouest de Salfit, où elle effectue des perquisitions minutieuses et transforme plusieurs maisons en casernes militaires.
Des sources palestiniennes confirment que des dizaines de colons ont installé une tente aux abords de cette localité, brûlé le drapeau palestinien ainsi que plusieurs véhicules.
Des engins de chantier israéliens continuent à défricher des terres et à ouvrir des routes dans la région.
Attaques des colons et tensions croissantes
Selon des sources palestiniennes, des dizaines de colons ont envahi les alentours de Burqin. L’armée israélienne a procédé à des actes de répression contre les habitants pendant ses incursions, menant également des interrogatoires sur le terrain.
Des colons ont aussi pénétré dans la zone de « Masoudiya » dans le gouvernorat de Naplouse, agressant un gardien d’un puits municipal et lançant des bombes incendiaires sur sa voiture, provoquant un incendie.
Les attaques des colons dans cette région se sont intensifiées récemment, avec des craintes grandissantes quant à une tentative de prise de contrôle du puits alimentant plusieurs villages palestiniens.
Par ailleurs, des colons ont incendié une maison près de l’entrée de la localité de Deir Istiya, dans le gouvernorat de Salfit, et ont mis le feu à plusieurs endroits à l’occasion de ce qu’ils appellent la « Fête des torches », accomplissant des rituels talmudiques.
Contexte des violences en Cisjordanie et à Jérusalem
En parallèle à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, l’armée israélienne et les colons ont intensifié leurs agressions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Ces opérations ont causé la mort de plus de 967 Palestiniens, blessé environ 7 000 personnes et conduit à l’arrestation de plus de 17 000 individus, selon les données palestiniennes.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, mène ce que les observateurs qualifient de campagne d’extermination à Gaza, faisant environ 173 000 victimes palestiniennes, entre morts et blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Plus de 11 000 personnes sont portées disparues.