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Après plusieurs mois de rupture de stock, l’antidiabétique Ozempic est désormais de nouveau accessible dans les pharmacies françaises. Cette disponibilité retrouvée intervient suite à une pénurie causée par un usage détourné du médicament, popularisé sur les réseaux sociaux pour ses effets amincissants.
Ozempic : retour en pharmacie après une rupture liée à un usage détourné
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé la remise à disposition d’Ozempic, un médicament utilisé dans le traitement du diabète de type 2. Cette annonce met fin à une période de tension d’approvisionnement causée par un détournement de l’usage du médicament.
Entre 2022 et 2023, l’Ozempic a été largement médiatisé par des influenceurs vantant ses vertus pour la perte de poids. Sans mentionner les risques, ils incitaient à utiliser ce traitement antidiabétique à des fins amincissantes, créant ainsi une forte demande qui a conduit à des ruptures de stocks dans plusieurs pays, dont la France.
Les mesures prises face à la pénurie
Face à cette situation, l’ANSM a recommandé fin 2023 de ne plus initier de nouveaux traitements avec des médicaments analogues au glucagon-like peptide-1 (GLP-1), catégorie à laquelle appartient l’Ozempic. En 2024, cet organisme a encore renforcé ces recommandations en limitant la prescription aux seuls patients diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée, c’est-à-dire avec un antécédent d’événement vasculaire ou une lésion significative.
Progressivement, depuis septembre 2024, l’approvisionnement en Ozempic 0,25 mg ainsi qu’en Victoza 6 mg/ml (un autre médicament analogue GLP-1) a été rétabli. La reprise des initiations de traitement a été autorisée, sous réserve du respect des nouvelles recommandations émises par le comité scientifique temporaire.
Quels sont les effets secondaires de l’Ozempic ?
Ozempic est prescrit pour réguler la glycémie chez les patients atteints de diabète de type 2. Ce médicament appartient à la famille des analogues du glucagon-like peptide-1 (GLP-1), une hormone intestinale qui stimule la libération d’insuline lorsque le taux de glucose sanguin est élevé. Il ralentit aussi parfois la vidange gastrique, ce qui peut contribuer à diminuer l’appétit.
Selon le Vidal, les effets indésirables rapportés sont classés en quatre catégories :
- Très fréquents (plus de 10 % des patients) : diarrhées, nausées, hypoglycémie (notamment en association avec de l’insuline ou des sulfamides hypoglycémiants).
- Fréquents (1 à 10 % des patients) : diminution de l’appétit, constipation, vomissements, perte de poids, vertiges, fatigue, douleurs abdominales, digestion difficile, brûlures d’estomac, reflux gastro-œsophagien, ballonnements, rots, calculs biliaires, augmentation des enzymes pancréatiques.
- Peu fréquents (moins de 1 % des patients) : altération du goût, pancréatite, augmentation du rythme cardiaque, vidange gastrique retardée, réactions au site d’injection.
- Fréquence indéterminée : obstruction intestinale, réactions allergiques.