Table of Contents
Le sénateur communiste Pascal Savoldelli lance un appel urgent à la ministre de la Culture pour la sauvegarde de la mosaïque murale « La Flamme », œuvre emblématique de Fernand et Nadia Léger située à Alfortville. Cette mosaïque de 90 m², inscrite aux monuments historiques depuis 2011, se détériore rapidement et nécessite une restauration immédiate.
Un patrimoine artistique menacé à Alfortville
« La Flamme » orne l’immeuble d’une ancienne cokerie de Gaz de France (GDF), rachetée en 2004 par le promoteur SEI. Conçue en 1955 par Fernand Léger peu avant son décès, elle fut achevée par son épouse Nadia Léger, elle-même artiste, assistée de mosaïstes réputés. Cette fresque en relief, entourée de formes colorées en mosaïque, est aujourd’hui victime d’un manque d’entretien alarmant.
Une pétition lancée en 2023 par deux passionnés d’art, Bernard Klein et Dominique Dionisi, a recueilli plus de 3 000 signatures en faveur de la protection de cette œuvre d’art. Par ailleurs, une association dédiée à sa sauvegarde a été créée l’année dernière.
La mosaïque de Fernand Léger est apposée sur une ancienne cokerie de Gaz de France, à Alfortville – © FNME-CGT
Un appel au ministère de la Culture resté sans réponse
Le 3 avril, Pascal Savoldelli a écrit à Rachida Dati, ministre de la Culture, pour souligner l’urgence de préserver cette œuvre majeure. Malgré plusieurs contacts avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d’Île-de-France, le sénateur n’a pas obtenu de réponse concrète.
Il rappelle que dans ses vœux, la ministre avait évoqué la création d’un « National Trust » à la française, une initiative qui pourrait parfaitement s’appliquer à la restauration de « La Flamme ». Pour lui, « la culture fait partie de nos racines et de nos repères », et il souhaite voir ces intentions traduites en actes.
Quel avenir pour « La Flamme » ?
Plusieurs options sont envisagées pour la mosaïque :
- La restaurer sur place et maintenir son emplacement d’origine en réhabilitant l’ancienne cokerie en un lieu culturel, solution soutenue par les auteurs de la pétition.
- La délocaliser afin d’éviter les dégradations dues aux intempéries et au manque d’entretien. Le Mac Val, musée d’art contemporain du Val-de-Marne, est envisagé comme lieu d’entreposage provisoire ou définitif.
Fernand Léger rêvait de « grands murs où les couleurs apporteraient de la joie dans la grisaille bétonnière des villes modernes », rappelait Gaz de France dans une lettre interne datant de 1993.
Le sénateur Savoldelli plaide également pour le retour de cette mosaïque dans le domaine public, insistant sur le fait que « le choix de sauver l’œuvre est politique ». En attendant une réponse officielle du ministère, il espère un dénouement favorable.