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À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes 2025, plusieurs figures emblématiques du cinéma mondial ont pris la parole pour dénoncer le silence entourant la guerre dans la bande de Gaza. Pedro Almodovar, Richard Gere et d’autres célébrités ont signé une tribune publiée dans le journal français Libération, condamnant ce qu’ils qualifient de « génocide » et appelant à briser le silence face à cette tragédie humanitaire.
Une tribune forte contre « l’horreur de Gaza »
Dans ce texte engagé, une trentaine de personnalités du monde artistique réaffirment leur refus de rester silencieuses alors que la population de Gaza subit un blocus total depuis plus de deux mois, privé d’aide humanitaire essentielle. Ils dénoncent fermement la situation qualifiée d’ »horreur », mettant en lumière l’urgence et la gravité du conflit qui déchire l’enclave palestinienne.
Ils écrivent notamment : « Nous, artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza. » Cette prise de position est d’autant plus symbolique qu’elle intervient à quelques heures du lancement de la 78e édition du Festival de Cannes, un événement mondial du cinéma.
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Le Festival de Cannes sous le signe de la politique et de la solidarité
Le Palais des Festivals à Cannes s’apprête à accueillir une édition marquée par une forte dimension politique. Thierry Frémaux, délégué général du festival, a rappelé que la journée d’ouverture sera dédiée à l’Ukraine avec la projection de trois documentaires, soulignant ainsi l’engagement des artistes au-delà du simple divertissement.
« J’ai coutume de dire que le festival est politique quand les artistes le sont. Et que si on ne voyait que des films d’amour, ce serait un festival de films d’amour. Mais les artistes vivent dans leur monde, dans leur pays », a-t-il affirmé, évoquant notamment la sélection d’artistes iraniens comme Jafar Panahi et Saeed Roustaee, qui eux aussi portent la parole de leur contexte politique.
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Une mobilisation collective mais des absences remarquées
La tribune, qui sera également publiée dans Variety, le magazine américain de référence pour l’industrie cinématographique, rassemble 34 signataires sur un total de 380 artistes et personnalités. Parmi eux, le nom de Juliette Binoche, présidente du jury à Cannes, avait été évoqué initialement mais ne figure finalement pas dans la liste publiée par Libération.
Cette initiative témoigne néanmoins d’une volonté collective de la part de nombreuses célébrités de la culture et du cinéma d’attirer l’attention mondiale sur la crise humanitaire à Gaza, tout en utilisant la visibilité offerte par le festival pour exprimer leur solidarité avec les populations touchées par le conflit.