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Les élections législatives en Albanie ont confirmé une victoire éclatante du Parti socialiste dirigé par le Premier ministre Edi Rama, qui s’assure un quatrième mandat consécutif à la tête du pays. Cette victoire intervient malgré les contestations de l’opposition qui dénonce des irrégularités et appelle à manifester.
Un triomphe pour Edi Rama et son Parti socialiste
Les résultats officiels publiés dans la nuit du mardi 13 mai par la commission centrale électorale montrent que le Parti socialiste a obtenu 52,16 % des suffrages exprimés. Ce score lui permet de devancer largement la coalition menée par Sali Berisha, son rival historique, et de consolider sa position politique en Albanie. Ces chiffres couvrent 100 % des bureaux de vote sur le territoire national.
Les votes de la diaspora n’ont pas encore été entièrement dépouillés, mais les premiers résultats indiquent également une nette avance d’Edi Rama auprès des Albanais résidant à l’étranger.
Selon les projections, les socialistes pourraient renforcer leur majorité parlementaire par rapport à 2021, où ils détenaient déjà 74 sièges sur les 140 que compte l’Assemblée, tandis que les démocrates en détenaient 59. Cette élection a vu la participation de près de quarante partis politiques, tous en lice pour un mandat législatif de quatre ans.
Les tensions liées au dépouillement des votes de la diaspora
Le dépouillement des votes issus de la communauté albanaise en diaspora a connu des retards, attribués par la commission électorale aux contestations de l’opposition. Celle-ci affirme que les voix des Albanais vivant en Grèce auraient pu être manipulées par des partisans socialistes. De son côté, la société DHL, responsable du transport des bulletins, assure détenir les signatures de tous les électeurs concernés dans ce pays.
Réactions de l’opposition et appel à manifester
Sali Berisha, ancien président et chef du parti démocratique, a dénoncé des « irrégularités » lors du scrutin. Il a accusé le Parti socialiste de pressions, de fraudes et d’achat de voix, suggérant que son camp pourrait refuser de reconnaître les résultats officiels. Lors d’une conférence de presse, il a déclaré : « Impossible de se réconcilier avec de telles élections. Non, oubliez ça. »
Berisha a également appelé à une manifestation de l’opposition prévue pour vendredi, jour où de nombreux chefs d’État européens seront réunis à Tirana pour le sommet de la Communauté politique européenne.
Un scrutin surveillé par l’Union européenne
Les élections albanaises étaient suivies de près par l’Union européenne, qui les considère comme un test crucial pour la maturité démocratique du pays, particulièrement engagé dans son aspiration à rejoindre l’Union. L’Albanie, parmi les pays balkaniques les plus pro-européens, a un passé marqué par une dictature rigide.
La Mission d’observation des élections de l’OSCE/BIDDH a déclaré dans son communiqué que le scrutin a été « géré de manière généralement inclusive et transparente », avec une journée électorale calme et bien organisée, malgré « certaines lacunes ». Ces remarques ont été relayées par Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, et Marta Kos, commissaire chargée de l’élargissement.
Félicitations internationales pour Edi Rama
Avant même la publication définitive des résultats, plusieurs dirigeants internationaux ont félicité Edi Rama pour sa victoire. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a salué son « grand ami » pour sa reconduction à la tête du gouvernement albanais. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que les Premiers ministres espagnol Pedro Sanchez et britannique Keir Starmer, ont également adressé leurs félicitations.