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Une proposition de loi transpartisane souhaite instaurer la classe en extérieur comme un élément clé de l’éducation en France. Présentée dans le cadre des Rencontres internationales de la classe dehors, qui se tiennent à Marseille du mercredi 14 au samedi 17 mai, cette initiative vise à généraliser l’éducation en plein air dans toutes les écoles françaises.
La classe dehors, un enjeu sanitaire, social et pédagogique
Considérée comme un enjeu sanitaire, social, pédagogique et écologique par le ministère de la Transition écologique, la classe dehors tend à se développer dans l’Hexagone. Plus de 4 000 établissements scolaires, entre écoles, collèges et lycées, expérimentent déjà cette pratique qui invite les élèves à apprendre en contact direct avec la nature.
La proposition de loi, portée par Florence Hérouin Léautey (Parti socialiste), Jérémie Iordanoff (Les Écologistes) et Graziella Melchior (Ensemble pour la République), ambitionne de permettre aux 12 millions d’élèves français de vivre régulièrement ces expériences pédagogiques en plein air.
Faire de l’éducation au contact de la nature un pilier fondamental
Selon le texte consulté avant son dépôt officiel au Parlement, l’éducation « au-dehors et au contact de la nature » doit devenir un pilier fondamental de l’école. L’objectif est de former des citoyens conscients, résilients et engagés, capables de mieux comprendre et respecter leur environnement naturel.
Un réseau national pour accompagner les enseignants
Conçue en collaboration avec les associations WWF et La Fabrique des communs pédagogiques, la proposition de loi prévoit plusieurs mesures concrètes :
- Modifier le Code de l’éducation pour inscrire l’accès régulier à l’extérieur et au vivant comme une ambition majeure de l’école de la République.
- Intégrer cette démarche dans les projets d’école et les projets éducatifs territoriaux.
- Créer un réseau national de formateurs spécialisés pour accompagner les enseignants dans la mise en œuvre de la classe dehors.
Les bénéfices multiples pour les élèves
La proposition met en avant plusieurs avantages pour les enfants :
- Écouter les bruits du vivant pour aiguiser leur attention et leur sensibilité au monde naturel.
- Développer leurs connaissances sur les enjeux environnementaux locaux tout en enquêtant sur leur territoire.
- Répondre aux problématiques sanitaires liées à la sédentarité, à l’exposition excessive aux écrans et aux perturbateurs endocriniens.
Face au réchauffement climatique et à la multiplication des épisodes de fortes chaleurs, un rapport d’Oxfam dénonce le manque de préparation des écoles françaises à ces phénomènes. La classe dehors est ainsi perçue comme un levier essentiel pour protéger les enfants, particulièrement vulnérables aux vagues de chaleur.
Le député Jérémie Iordanoff souligne que « le temps passé dehors, le contact avec la nature, les expériences de dépaysement sont autant de respirations essentielles pour nos enfants ».