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La justice californienne a pris une décision marquante dans l’affaire des frères Menendez, emprisonnés depuis 35 ans pour le meurtre de leurs parents. En réduisant leur peine, un juge a ouvert la porte à une possible libération conditionnelle, suscitant de vifs débats aux États-Unis et au-delà.
Un tournant judiciaire après trois décennies
Le mardi 13 mai, lors d’une audience chargée d’émotion, un magistrat californien a accordé aux frères Menendez une réduction de peine, rendant possible leur libération conditionnelle. Condamnés à la perpétuité incompressible pour le meurtre de leurs parents en 1989, Erik et Lyle Menendez ont passé 35 ans en prison. Cette décision permet désormais à une commission spécialisée d’examiner leur dossier et de statuer sur leur remise en liberté.
Des aveux poignants et un soutien familial
Lors de l’audience, la famille des frères Menendez s’est montrée favorable à leur demande de libération. En visioconférence, Erik et Lyle ont exprimé des regrets profonds. Lyle a déclaré : « J’ai tué ma mère et mon père. Je n’ai aucune excuse. J’assume l’entière responsabilité de mes actes ». Son frère Erik a ajouté : « J’ai tiré cinq coups de feu sur mes parents et je suis allé chercher d’autres munitions. J’ai menti à la police, j’ai menti à ma famille. Je suis sincèrement désolé ».
« Ils méritent une seconde chance »
La cousine des deux hommes, Anamaria Baralt, a défendu leur cause devant le tribunal : « Nous pensons que trente-cinq ans, c’est suffisant. Notre famille leur a entièrement pardonné. Ils méritent une seconde chance dans la vie ». Ce soutien familial vient renforcer l’espoir d’une nouvelle vie en liberté pour les frères Menendez.
Un procès historique et une affaire toujours médiatisée
L’affaire Menendez avait captivé l’Amérique dans les années 1990, notamment parce qu’il s’agissait de l’un des premiers procès retransmis en direct à la télévision. Le contexte financier complexe et les accusations de viols et de violences intrafamiliales avaient nourri la controverse. À l’époque, le parquet accusait Erik et Lyle d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune estimée à environ 13 millions d’euros.
Les avocats des frères avaient plaidé la légitime défense, affirmant que les deux hommes avaient subi des abus sexuels répétés de la part de leur père, José Menendez, et que leur mère Kitty en avait conscience. L’intérêt médiatique de l’affaire a été ravivé récemment grâce à une série et un documentaire diffusés sur Netflix, ramenant sous les projecteurs cet épisode judiciaire.